L’inquiétant vieillissement du roi Mohammed VI atteint de sarcoïdose


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Mohammed VI et Moulay Rachid
Mohammed VI et Moulay Rachid

L’apparence fragilisée du roi Mohammed VI, photographié aux côtés de son frère Moulay Rachid, a ravivé les inquiétudes sur son état de santé. Amaigri, fatigué, le souverain semble souffrir d’une maladie chronique, possiblement la sarcoïdose, selon plusieurs sources non officielles. Cette affection inflammatoire rare pourrait expliquer ses absences, sa pâleur et sa perte de poids. Le silence du palais alimente les spéculations.

Une photo, montrant le roi Mohammed VI aux côtés de son frère, le prince Moulay Rachid, a suscité une vague d’inquiétude à travers le Maroc et au-delà. Le souverain, visiblement marqué par l’âge, semblait pour beaucoup « très vieux », amaigri et fatigué. Plusieurs médias et observateurs y ont vu le reflet d’un homme fragilisé, notamment par ce qu’ils estiment être les stigmates d’une maladie chronique : la sarcoïdose.

Un roi amaigri : la photo qui alarme

Dans cette image, le monarque de 62 ans apparaît amaigri. Sa silhouette, son teint laisse transparaître une fragilisation nette comparée à ses apparitions d’antan, souvent soignées et dynamiques. Le contraste avec son frère cadet, vif, énergique, interpelle. Certains évoquant la comparaison avec un homme « bien plus âgé », d’autres y voyant les effets d’un traitement lourd ou d’une pathologie grave. La sarcoïdose est une affection inflammatoire rare, caractérisée par la formation de granulomes, amas de cellules inflammatoires,  pouvant toucher plusieurs organes (poumons, cœur, peau, yeux, foie…).

Elle évolue parfois de manière chronique, notamment dans ses formes graves, pouvant provoquer essoufflement, fatigue, perte de poids, douleurs articulaires, et notamment troubles respiratoires. Selon plusieurs sources non officielles, Mohammed VI souffrirait de sarcoïdose depuis au moins 2020–2021, suivie régulièrement en France. On lui prête également deux opérations cardiaques, à Paris en 2018 et à Rabat en 2020, pour traiter un trouble du rythme, potentiellement lié à une atteinte cardiaque par la maladie.

Symptômes visibles et apparitions publiques

Les symptômes de la sarcoïdose chronique incluent fatigue persistante, essoufflement, perte de poids inexpliquée, pâleur, et troubles respiratoires. Mohammed VI est apparu plusieurs fois dans un état affaibli : discours entrecoupés de pauses pour reprendre son souffle, teint pâle, amaigrissement marqué. Sa silhouette frêle a suscité inquiétude, renforcée par le fait qu’il s’est déplacé pour ses soins en France, notamment après le séisme d’Al Haouz en 2023. Si la sarcoïdose est bien évoquée dans de nombreux articles européens et africains, aucune confirmation n’émane du palais royal, qui reste discret sur la santé du souverain.

Le diagnostic repose sur des rumeurs relayées depuis plusieurs années, fondées sur des consultations à l’étranger et des observations indirectes. De nombreux médias indiquent qu’il aurait la sarcoïdose, mais cela reste non corroboré par une source officielle. Si confirmé, le traitement à base de corticoïdes ou d’immunosuppresseurs explique des effets secondaires tels que la prise ou perte de poids, la fatigue chronique et une impression de vieillissement accéléré. Ses voyages à Paris pour des soins, déclarés « privés », correspondent à son suivi pour des pathologies chroniques.

Vieillissement ou maladie ?

Sous le règne de Mohammed VI, la monarchie marocaine est restée centrée sur sa personnalité. Son éventuelle fragilité suscite des réflexions sur la préparation de la régence ou d’une transition vers le prince héritier, Moulay El‑Hassan, aujourd’hui majeur et formé depuis des années. Elle ouvre aussi un débat plus large : celui de la transparence entourant la santé des dirigeants, surtout lorsqu’ils cumulent des fonctions constitutionnelles, religieuses et symboliques. À 62 ans, un souverain marqué physiquement peut tout simplement refléter l’âge.

Le stress des engagements, les longs discours, les déplacements internationaux, l’exposition aux projecteurs télés, tout cela pèse. Si la sarcoïdose avérée, elle justifie davantage le teint pâle, la fatigue, la perte de poids. L’atteinte cardiaque ajoutée renforce ces signes. Sans confirmation médicale officielle, il reste impossible de démêler ce qui relève de l’âge, du stress, ou d’une pathologie chronique. Le palais royal continue de communiquer avec parcimonie. Les annonces médicales se limitent généralement à la mention de voyages « privés », sans détail médical. Cette réserve entretient le flou, alimente les spéculations, et fait croître l’inquiétude populaire.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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