Sénégal : guérison totale du cas importé de Mpox


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Variole du singe
Un cas de variole du singe

Alors que la menace du Mpox continue de planer sur certaines régions du globe, le Sénégal enregistre une avancée notable dans sa lutte contre cette maladie virale. Un cas importé, détecté en août 2025, a été totalement maîtrisé, sans transmission secondaire. Cette issue positive est la preuve de l’efficacité des mécanismes de réponse rapide et de surveillance déployés par les autorités sanitaires. Elle renforce également la confiance dans la capacité du pays à prévenir la propagation de pathogènes émergents à fort potentiel épidémique.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal a annoncé, ce lundi, la guérison complète du cas importé de Mpox (anciennement appelé variole du singe), détecté sur le territoire national au cours du mois d’août 2025. Cette nouvelle marque une étape rassurante dans la gestion des maladies infectieuses émergentes dans le pays.

Un cas rapidement maîtrisé

Le patient, de nationalité étrangère, était entré au Sénégal en provenance d’un pays d’Afrique de l’Ouest où plusieurs cas de Mpox avaient été récemment signalés. Présentant des symptômes évocateurs, notamment une éruption cutanée, de la fièvre et une grande fatigue, il avait été pris en charge dès son signalement par les services sanitaires compétents.

Grâce à une vigilance accrue aux frontières et à la réactivité du système de surveillance épidémiologique, le cas a été isolé dans un centre spécialisé dès la confirmation du diagnostic. Les analyses de laboratoire effectuées par l’Institut Pasteur de Dakar avaient confirmé la présence du virus Mpox. « Le patient a reçu des soins appropriés dans le respect des protocoles internationaux, et son état de santé s’est progressivement amélioré jusqu’à la guérison complète, sans complications », a déclaré un porte-parole du ministère.

Une surveillance renforcée et une riposte bien rodée

Suite à la détection du cas, les autorités sanitaires sénégalaises ont immédiatement activé leur plan de riposte. Une enquête épidémiologique rigoureuse a été menée pour identifier et surveiller les contacts du patient. Au total, une trentaine de personnes ont été suivies quotidiennement durant la période d’incubation maximale, soit 21 jours. Aucun cas secondaire n’a été enregistré, ce qui confirme l’efficacité des mesures de confinement et de prévention mises en œuvre.

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Le ministère a également renforcé la communication à destination du grand public et des professionnels de santé, rappelant les mesures d’hygiène de base et les signes cliniques à surveiller. Des formations ciblées ont été organisées dans les établissements de santé pour assurer une détection rapide d’éventuels cas futurs.

Le Mpox : une maladie à surveiller de près

Le Mpox est une maladie virale rare, mais potentiellement grave, causée par un virus du genre Orthopoxvirus. Transmissible de l’animal à l’homme, mais aussi entre humains, notamment par contact rapproché ou via des fluides corporels, elle se manifeste généralement par une fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue intense, suivies de lésions cutanées caractéristiques.

Bien que la majorité des cas soient bénins, certaines formes graves peuvent survenir, notamment chez les enfants, les femmes enceintes ou les personnes immunodéprimées. La maladie avait longtemps été limitée à certaines zones d’Afrique centrale et de l’Ouest, mais depuis 2022, une résurgence mondiale a été observée, avec des cas signalés dans plusieurs pays hors du continent africain.

Un signal positif pour la santé publique au Sénégal

La guérison complète de ce cas importé témoigne de la solidité des dispositifs sanitaires sénégalais face aux maladies infectieuses émergentes. Le Sénégal, déjà reconnu pour sa gestion exemplaire d’épidémies passées telles que la Covid-19 ou Ebola, continue de faire preuve de rigueur en matière de prévention, de détection et de prise en charge.

Les autorités sanitaires appellent toutefois à ne pas baisser la garde, en rappelant que la vigilance individuelle et collective reste essentielle. Le ministère a précisé que les dispositifs de surveillance épidémiologique resteront actifs, notamment dans les zones à risque ou à forte mobilité. Ajoutant que « les 30 personnes qui ont été en contact avec le cas importé continuent d’être sous haute surveillance ».

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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