L’Éthiopie enregistre son premier décès lié à la variole du singe


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La variole du singe
La variole du singe (illustration)

L’Éthiopie enregistre son premier décès lié à la variole du singe, ce qui a soulevé des préoccupations dans la propagation de cette maladie virale sur le continent africain. Identifiés dans la ville frontalière de Moyale, les cas détectés suscitent une mobilisation rapide des autorités sanitaires, bien que les infections actuelles restent sans gravité.

En Éthiopie, le ministère de la Santé a annoncé,, le 31 mai 2025 le tout premier décès lié à la variole du singe (Mpox). À ce jour, cinq cas actifs sont encore recensés, sans signe de gravité. Ces infections ont été détectées à Moyale, une ville de la région Oromia, proche de la frontière kényane. Une famille – les deux parents et leur nourrisson – a été testée positive après avoir présenté des symptômes. L’origine de la contamination reste inconnue et fait toujours l’objet d’une enquête. Le ministère a précisé avoir effectué 15 tests, concentrés sur les zones suspectes ou à risques.

Maladie virale potentiellement grave

En réponse, les autorités ont renforcé la surveillance, notamment dans les villes frontalières, tout en lançant des campagnes de sensibilisation auprès de la population. Malgré ces mesures, la vie à Moyale se poursuit normalement. En parallèle, le Togo est confronté à ses premiers cas de Mpox, détectés dans la capitale Lomé. Le ministère togolais de la Santé a confirmé trois cas, dont une jeune femme de 22 ans et son mari, déclenchant une mobilisation sanitaire d’urgence. Plus de 50 personnes ayant été en contact avec les patients sont actuellement suivies.

Les symptômes recensés incluent fièvre, douleurs musculaires et éruptions cutanées sur les paumes. Un plan de riposte a été mis en place : isolement des malades, traçage des cas contacts, surveillance renforcée et campagnes d’information dans la capitale. Le Mpox est une maladie virale potentiellement grave. La transmission se fait par contact rapproché, notamment sexuel ou via des objets contaminés. Les symptômes peuvent évoluer vers des complications sévères, parfois mortelles.

Peu de moyens pour assurer une surveillance efficace

Face à cette menace, les gouvernements éthiopien et togolais appellent à la vigilance et au respect des mesures préventives, afin de freiner la propagation du virus et éviter une crise sanitaire plus large. Depuis sa résurgence hors d’Afrique en 2022, la variole du singe a connu une propagation rapide à l’échelle mondiale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2022, après des milliers de cas signalés dans plus de 100 pays.

Principalement transmise par contact étroit, la maladie a particulièrement touché les communautés à risques, notamment les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Bien que l’intensité de l’épidémie ait diminué depuis, des foyers continuent d’apparaître sporadiquement, y compris dans des zones jusque-là épargnées. En Afrique, où le Mpox est endémique depuis les années 1970, la maladie reste un problème récurrent de santé publique. Des pays comme le Nigeria, la République Démocratique du Congo ou encore le Cameroun enregistrent chaque année des centaines de cas.

Efforts pour contenir le Mpox

Cependant, ces pays disposent de peu de moyens pour assurer une surveillance efficace ou fournir des traitements adaptés. Le manque de vaccins, de diagnostics rapides et de structures sanitaires solides rend la riposte difficile. Cette situation accentue les risques de propagation, notamment dans les zones rurales et mal desservies. L’apparition de cas au Togo et en Éthiopie alerte que l’Afrique de l’Est et de l’Ouest sont également vulnérables à la résurgence du virus.

Les déplacements transfrontaliers, le manque de campagnes d’information ciblées et l’accès limité aux soins compliquent davantage la gestion de la maladie. Plusieurs États africains, s’efforcent de mettre en place des plans de riposte. Les efforts pour contenir le Mpox ont permis des avancées, notamment grâce à la vaccination ciblée dans certains pays européens et nord-américains. Des vaccins comme le JYNNEOS ont été utilisés pour limiter la transmission dans les zones urbaines fortement touchées.

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