Clasico sous haute tension : quand le Sénégal vibre au rythme de Barça–Real !


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Barcelone face au Real Madrid
Barcelone face au Real Madrid

Au Sénégal, le Clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid dépasse le simple cadre sportif. Véritable phénomène social, il divise les familles, embrase les rues et enflamme les réseaux sociaux. Le dernier affrontement, remporté par le Barça 4-3 après une incroyable remontée, a encore ravivé cette rivalité passionnelle. Afrik.com a tendu le micro à deux supporters sénégalais aux opinions bien tranchées, à l’image d’un pays où chaque duel entre les deux géants espagnols est vécu comme un choc national.

C’est le dernier « Clasico » de la saison 2024-2025. Le FC Barcelone a reçu le Real dMadrid pour le compte de la 35e journée de Liga. Une rencontre qui s’est soldée sur le score de 4 buts à 3 pour le FC Barcelone qui était pourtant mené par deux buts au bout de quelques minutes de jeu à peine. Une rencontre qui est allée dans tous les sens, où les supporters ont vécu de véritables montagnes russes. Afrik.com a recueilli quelques avis à la fin de la rencontre, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

« Yamal nous a sorti une masterclass, comme d’habitude »

Emmanuel Diatta, supporter du FC Barcelone, nous fait part de ses impressions par rapport à la rencontre. Un match qui s’est déroulé au Montjuic qui a vu deux clubs historiques s’affronter, à savoir le club du FC Barcelone et celui du Real Madrid. « Le match s’est bien déroulé. C’est vrai qu’on a encaissé un peu tôt les deux buts, mais après, comme vous connaissez le Barça, on a fini par maîtriser le match. Ensuite, il y a eu une pression, on a eu la balle, mais on n’a jamais lâché la balle. Les joueurs étaient toujours au marquage », relève Diatta.

« On a maîtrisé le match. On a marqué des buts. Rafinha a raté trois occasions qu’il ne devait pas rater. Ferran aussi. On a quand même joué un bon match. La maîtrise était là. Yamal nous a sorti une masterclass, comme d’habitude. C’est bien, on a gagné quand même, même si on n’a pas été favorisés par l’arbitrage. Il y avait une pénalité assez flagrante qu’on ne nous a pas sifflé. Des fautes qu’on leur a sifflées bêtement. Mais on a quand même gagné, ce qui prouve qu’on est la meilleure équipe. Cette année, on marche sur eux. Quatre fois d’affilée, on leur gagne », poursuit-il.

Rivalité entre les supporters du Real Madrid et ceux du FC Barcelone

Yaya Sow est, pour sa part, supporter du Real Madrid depuis sa tendre enfance se livre à son tour. Il est d’avis qu’il faut « déjà admettre et reconnaître le fait que le Real Madrid a été privé de plusieurs de ses joueurs pour la plupart des quatre. C’est un fait. Après, je vais être très objectif. Le Barça a été supérieur, ils ont été les plus forts, ils ont dominé le match, ils ont gagné le match. Je les félicite. Il n’y a rien à dire. Pour ceux qui ont regardé le match, ils savent qu’il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain. Maintenant, félicitations. Profitez du reste de la saison. Félicitations pour la Ligue. Le Real reviendra. C’est tout ce que j’avais à dire ».

Au Sénégal, la rivalité entre les supporters du Real Madrid et ceux du FC Barcelone dépasse largement les frontières de l’Espagne. Dans les rues de Dakar, Thiès ou Saint-Louis, les débats enflammés sur les performances de Vinícius Jr. ou de Lewandowski animent les cafés, les salons et même les mosquées après la prière. Chaque Clasico est vécu comme une finale de Coupe du monde : les maillots s’arrachent, les paris s’envolent, et les réseaux sociaux s’enflamment.

Amour du peuple sénégalais pour le football européen

Les fans du Real, fiers de l’aura historique du club et de son palmarès impressionnant en Ligue des champions, se vantent de leur « grandeur éternelle ». En face, les supporters blaugrana rétorquent avec l’héritage du beau jeu, les années Messi et la formation « made in La Masia ». Ce n’est pas qu’un match de football, c’est une véritable bataille d’ego, d’honneur et d’identité.

Dans les quartiers, les universités, cette rivalité crée parfois des tensions amicales, mais aussi des rivalités durables entre amis, voisins et même membres d’une même famille. Et si la passion est souvent à son comble, elle témoigne surtout de l’amour profond du peuple sénégalais pour le football européen, et en particulier pour ces deux géants d’Espagne.

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