Coupe du monde de beach soccer 2025 : le Sénégal porte les espoirs africains sur le sable des Seychelles


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Beach soccer Sénégal Seychelles 2025
Beach soccer Sénégal Seychelles 2025 @Fifa

Pour la première fois de l’histoire, une compétition officielle de la FIFA prend ses quartiers sur le sol africain : l’archipel paradisiaque des Seychelles accueille, du 1ᵉʳ au 11 mai, la 13ᵉ édition de la Coupe du monde de beach soccer. À mi-parcours, alors que les quarts de finale se jouent aujourd’hui, le Sénégal s’affirme comme le porte-drapeau du continent, ravivant les espoirs d’un sacre africain dans cette compétition mondiale.

Un cadre idyllique pour une première africaine

Victoria, capitale des Seychelles, s’est métamorphosée pour la Coupe du monde de beach soccer. La « Paradise Arena », enceinte éphémère de 3 500 places érigée à quelques mètres du lagon aux eaux turquoise, offre un décor de carte postale qui fait le bonheur des caméras du monde entier. Les tribunes affichent complet depuis le coup d’envoi de la compétition, témoignant de l’engouement local pour cet événement sans précédent.

Le premier tour s’est achevé sur un record : 230 buts marqués, soit la phase de groupes la plus prolifique de l’histoire du tournoi, avec une moyenne impressionnante de 9,6 buts par rencontre. Les équipes engagées ont offert un festival offensif qui illustre parfaitement l’essence même du beach soccer : spectacle, virtuosité technique et rebondissements.

Groupe A : la Biélorussie impressionne, les hôtes sortent la tête haute

La Biélorussie a survolé le groupe A avec trois victoires en autant de rencontres, dont une démonstration face au Guatemala (12-3) pour s’assurer la première place. Le Japon termine deuxième avec 6 points. Les Seychellois, malgré l’enthousiasme de leur public, n’ont pu éviter l’élimination après une défaite 10-2 contre les Nippons, mais peuvent se targuer d’avoir inscrit leurs premiers buts en Coupe du monde.

Groupe B : le Portugal au rendez-vous

Triple champion du monde, le Portugal a assumé son statut en remportant ses trois matchs, notamment lors d’un choc spectaculaire contre l’Iran (7-5). Les Iraniens se qualifient à la deuxième place avec 6 points, confirmant leur progression constante dans la discipline. Après un premier match réussi face à l’Iran, la Mauritanie n’a pas confirmé et termine dernière.

Le Sénégal, fierté de l’Afrique, domine son groupe

Les Lions de la Teranga portent haut les couleurs du continent en terminant brillamment en tête du groupe C avec 7 points, devançant l’Espagne (4 points), pourtant quadruple médaillée mondiale. Le Sénégal a livré une phase de groupes exemplaire, illustrant la montée en puissance du beach soccer africain sur la scène internationale.

Leur victoire maîtrisée contre le Chili (7-3) restera dans les annales, avec un jeu collectif impressionnant orchestré par un Mandione étincelant, auteur d’un doublé décisif. L’équipe sénégalaise a démontré une solidité défensive et une explosivité offensive qui en fait désormais un sérieux prétendant au titre suprême. Mais dès cet après midi, un quart de finale exxplosif les attend face à l’Italie.

Groupe D : le Brésil ne faiblit pas

Tenants du titre, les Brésiliens ont affiché leurs ambitions en terminant premiers de leur groupe avec 9 points. Leur dernière sortie contre Oman s’est soldée par un festival offensif (11-1), avec des prestations remarquables de Catarino et Benjinha. L’Italie se qualifie à la seconde place avec 6 points. Objectif demi-finale comme en 2021.

Cheikh Belkheir, la nouvelle star sénégalaise du beach soccer mondial

Cheikh Belkheir règne en maître sur le classement des buteurs avec 7 réalisations fulgurantes. L’attaquant sénégalais, véritable fer de lance des Lions de la Teranga, s’impose comme la révélation majeure de cette Coupe du monde. Sa technique aérienne exceptionnelle et son sens du but font déjà de lui l’une des attractions principales du tournoi.

« Belkheir représente l’avenir du beach soccer africain » nous confiait un commentateur sportif du Sénégal. « Sa progression fulgurante ces dernières années illustre le potentiel immense de nos joueurs lorsqu’ils bénéficient de structures adaptées. »

Le public local, malgré l’élimination de son équipe, s’est également entiché de Bibi, jeune prodige seychellois de 16 ans, auteur de deux buts remarqués qui témoignent du développement de la discipline sur le continent.

Évolutions tactiques sous le soleil tropical

Si les reprises acrobatiques et le jeu direct restent la marque de fabrique du beach soccer, les observateurs notent une évolution tactique significative : les gardiens jouent un rôle croissant dans la construction du jeu. Ustsinovich (Biélorussie) et Ovelar (Paraguay) se distinguent particulièrement par leurs relances précises vers les ailes, initiant nombre d’actions dangereuses.

La chaleur (32°C en moyenne sur le sable en milieu d’après-midi) influence considérablement le déroulement des rencontres. Les défenses tendent à céder durant la deuxième période, lorsque la fatigue thermique commence à peser sur les organismes, ouvrant des espaces dont profitent les attaquants.

Sénégal-Italie : un quart de finale historique pour l’Afrique

Les affiches des quarts de finale programmés le 8 mai promettent du grand spectacle, avec un focus particulier sur le duel tant attendu entre le Sénégal et l’Italie, véritable test pour les ambitions africaines dans cette compétition.

« Ce match contre l’Italie représente une opportunité historique pour tout le beach soccer africain, » déclare notre commentateur sénégalais. « Nous ne nous contentons plus de participer, nous visons désormais le titre mondial. »

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Le Sénégal, soutenu par une délégation de supporters venus spécialement de Dakar et par la diaspora africaine des Seychelles, mettra à l’épreuve sa puissance athlétique et sa créativité face à la rigueur tactique italienne. Une confrontation de styles qui s’annonce fascinante.

Les autres affiches verront la Biélorussie affronter l’Iran dans un duel indécis, le Portugal croiser le fer avec le Japon dans un duel de snipers entre le Portugais Lourenço et le Japonais Akaguma, tandis que le choc Brésil-Espagne a des allures de finale avant l’heure, opposant les champions en titre à l’une des nations les plus titrées de la discipline.

Vers un sacre historique africain sous les étoiles seychelloises ?

Les demi-finales (10 mai) et la grande finale (11 mai) se disputeront en soirée, lorsque la brise marine vient tempérer l’atmosphère. Un choix judicieux des organisateurs qui pourrait être un signe pour le Sénégal, habitué aux conditions similaires des plages de Dakar.

Le parcours des Lions de la Teranga suscite un engouement panafricain sans précédent. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #SenegalToTheTop est devenu viral, rassemblant des soutiens de tout le continent. Des séances de visionnage public sont organisées dans plusieurs capitales africaines, de Dakar à Nairobi en passant par Abidjan. À mi-chemin de cette compétition, une certitude s’impose déjà : cette première Coupe du monde « tropicale » marque un tournant dans l’histoire du beach soccer africain.

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Amadou Atar est une référence dans le monde du football africain. Il est précis et objectif dans ses articles, même si on ne peut lui enlever un penchant historique pour le mythique club français de Saint-Etienne où sont passés plusieurs des plus grands joueurs africains de l'histoire
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