Absent lors de Maroc / Comores, Mohammed VI apparaît sur une autre pelouse… en godasses !


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Mohammed VI et Moulay Hicham
Mohammed VI et Moulay Hicham

Au moment où tous les regards étaient braqués sur Rabat pour le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations, une autre séquence, bien plus discrète, a capté l’attention. Loin des tribunes et du protocole, une image du roi Mohammed VI, prise à Ifrane, a émergé sur les réseaux sociaux, offrant un contraste saisissant avec l’effervescence sportive nationale. Cette apparition inattendue, relayée par le prince Hicham, relance les interrogations sur l’absence remarquée du souverain lors d’un événement hautement symbolique pour le Maroc.

Alors que Rabat vibrait au rythme du match d’ouverture entre le Maroc et les Comores, une autre image du roi Mohammed VI circulait discrètement sur les réseaux sociaux. Extraite de l’album personnel du prince Hicham, la photographie a été prise à Ifrane, loin des projecteurs du complexe Moulay Abdellah. On y voit le souverain marchant sur une pelouse verdoyante, chaussé simplement, entouré de son cousin le prince Hicham et de Fadel Benyaich, ancien camarade de classe à l’École royale.

Une scène informelle, presque intime, à rebours du faste habituel associé aux grandes compétitions sportives. Cette apparition, sans protocole ni tribune officielle, a rapidement suscité commentaires et interrogations, tant le contraste est saisissant avec l’événement qui se déroulait simultanément à Rabat.

Un message festif signé du prince Hicham

Accompagnant la publication, le prince Hicham a adressé un message chaleureux aux Marocains et aux visiteurs étrangers. Il a appelé à célébrer l’esprit de fête et de fraternité qui accompagne ce grand rendez-vous continental, tout en souhaitant la bienvenue aux délégations africaines et aux supporters venus des quatre coins du monde. Cette prise de parole intervient alors que la Coupe d’Afrique des Nations a officiellement démarré ce dimanche.

Sur la pelouse du stade Moulay Abdellah, les Lions de l’Atlas ont parfaitement lancé leur compétition avec une victoire maîtrisée 2-0 face aux Comores, déclenchant l’enthousiasme du public. Mais malgré l’ambiance festive, un détail n’a échappé à personne : le fauteuil royal est resté vide. Pour un événement que le Maroc a longtemps convoité et préparé, l’absence de Mohammed VI à l’ouverture de la CAN a fait l’effet d’un silence assourdissant. Le Palais n’a livré aucune explication officielle, laissant place aux interprétations.

Une absence remarquée dans la tribune d’honneur

Pour beaucoup d’observateurs, ce choix marque une rupture symbolique. Le roi, souvent décrit comme passionné de sport et proche du peuple, avait marqué les esprits en 2022 en partageant la ferveur populaire après l’épopée du Mondial au Qatar. Ne pas être présent cette fois-ci, à domicile, lors d’un événement continental, a donc une portée particulière. Depuis plusieurs mois, l’état de santé du roi alimente les analyses de la presse internationale.

Sans communication alarmante du Cabinet royal, ses apparitions publiques se sont faites plus rares. Début décembre encore, lors d’un déplacement à l’étranger, certains médias ont noté une fatigue visible. Âgé de 62 ans, Mohammed VI a connu par le passé des problèmes de santé sérieux. Plusieurs journaux européens évoquent régulièrement les difficultés physiques du souverain, soulignant que les longues cérémonies officielles représentent désormais un effort considérable. Son absence lors de l’ouverture de la CAN semble confirmer cette réalité, sans pour autant être officiellement reconnue.

Vers une nouvelle configuration monarchique ?

Dans ce contexte, le Prince Héritier Moulay El Hassan a occupé le devant de la scène. À seulement 22 ans, il a présidé la cérémonie d’ouverture avec assurance, accueillant les responsables de la CAF et incarnant l’État marocain face aux caméras du monde entier. L’image d’un roi apparaissant paisiblement à Ifrane, pendant que son fils ouvre la CAN à Rabat, résume à elle seule la période que traverse la monarchie marocaine.

D’un côté, un souverain plus discret, gérant les affaires stratégiques loin de l’exposition médiatique ; de l’autre, un Prince Héritier de plus en plus présent, appelé à rassurer sur la continuité de l’État. L’absence de Mohammed VI lors de Maroc–Comores restera comme un symbole. Non pas celui d’un désengagement total, mais celui d’une transition progressive, dictée par le temps et les réalités physiques. Une page semble doucement se tourner, tandis qu’une autre s’écrit déjà sous les yeux du public marocain et international.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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