
Un aspirateur robot séduit grâce à un bras articulé capable de ramasser des objets. Doté de capteurs et d’une caméra, il saisit jusqu’à 300 grammes, mais reste limité à une centaine d’objets standards. Huit objets personnalisables peuvent être ajoutés. Malgré sa précision, il peine face à l’imprévu. Vendu 1 799 euros, il impressionne techniquement sans remplacer totalement le rangement humain, mais ouvre la voie à une nouvelle ère de robotique domestique.
Lors du CES 2025, un aspirateur a suscité l’enthousiasme général grâce à une innovation inédite : un bras robotique intégré capable de ramasser des objets au sol. Vendu comme l’aspirateur qui pourrait remplacer les corvées de rangement, ce robot intelligent promettait monts et merveilles. À l’approche de sa commercialisation, il apparait comme une innovation change vraiment la donne.
Le robot impressionne par l’ingéniosité de son bras articulé, parfaitement dissimulé sous une vitre fumée. Ce bras, capable de se mouvoir sur trois axes, est assisté d’une mini caméra et de capteurs qui permettent à l’aspirateur de saisir des objets légers et de les déposer dans un panier ou une zone définie via l’application dédiée. Techniquement, son bras se déploie en silence, opère avec précision et se replie en douceur après avoir rempli sa mission.
Possibilité d’ajouter manuellement jusqu’à huit objets personnalisés
En mode automatique ou manuel, il est capable de soulever jusqu’à 300 grammes, l’équivalent d’une chaussette ou d’un petit jouet. Mais si l’on s’attend à ce qu’il range tous les objets laissés par les enfants ou les adultes pressés, le constat est plus nuancé. Le bras ne fonctionne efficacement que s’il reconnaît l’objet devant lui. Pour cela, il est entraîné à reconnaître une centaine d’objets standards.
Un petit existe cependant : dès que l’objet diffère de sa version « classique », le robot est perdu. Il le contourne ou l’ignore tout simplement, réduisant alors son efficacité. Seulement,, ces manquements peuvent être corrigés. En effet, il est possible d’ajouter manuellement jusqu’à huit objets personnalisés en les prenant en photo et en les nommant dans l’application. Cette fonction est utile, notamment si vous avez des objets spécifiques qui traînent souvent, mais elle reste trop restreinte pour une maison pleine de diversité.
Un robot qui identifie, saisit avec précaution et range
Le bras robotique de l’aspirateur ne pourra donc pas, à ce jour, remplacer complètement vos efforts de rangement. Le mode manuel, bien que ludique, révèle également les limites physiques du bras : certaines formes sont difficiles à saisir, le poids reste une contrainte, et l’opération prend plus de temps qu’un simple geste humain. Cela amuse un moment. L’ensemble est bien pensé et innovant. En tant que prouesse technique, c’est une réussite : le robot identifie, saisit avec précaution et range.
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Avec un prix de lancement fixé à 1 799 euros, le robot se positionne sur le très haut de gamme. Et à ce tarif, les attentes sont élevées. Or, en l’état, le bras articulé relève davantage de la démonstration technologique que de la révolution pratique. Il amuse, il fascine, mais il ne remplace ni les mains humaines, ni une vraie routine de rangement bien organisée. Seulement, il ouvre une porte intéressante dans le domaine de la robotique domestique. Le concept du rangement automatique est audacieux, original, et bien exécuté dans ses aspects mécaniques.
Le robot-aspirateur dévoilé au CES 2025 est la preuve d’une ingéniosité technologique avancée, centrée sur le confort domestique. En Afrique, l’innovation robotique se développe également, mais souvent dans un tout autre contexte : celui de la résilience. Des ingénieurs et étudiants conçoivent des robots à partir de matériaux recyclés ou accessibles localement, avec des objectifs pratiques tels que la collecte de déchets, l’agriculture de précision ou l’éducation numérique.
Innovation accessible vs innovation de prestige
Alors que le bras articulé du robot du CES répond à un besoin de confort dans des foyers connectés, de nombreux robots africains visent à combler des manques, des besoins importants : manque de personnel médical, pénurie d’enseignants ou besoins agricoles non satisfaits. Par exemple, des robots conçus au Rwanda ou au Nigeria ont été utilisés pour désinfecter des zones COVID ou distribuer des médicaments dans des hôpitaux.
Le robot haut de gamme à 1 799 € incarne une vision futuriste réservée à une élite. En Afrique, l’enjeu est souvent l’accessibilité : créer avec peu, pour beaucoup. Cette frugalité technologique – l’art de faire mieux avec moins – pousse à des solutions durables, économiques et souvent ouvertes, avec une forte culture de partage des connaissances dans les communautés tech locales.