Coupe du monde U17 : Afrique du Sud, Maroc, Sénégal et Tunisie lancent l’aventure historique ce lundi


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Illustration le Nigeria vainqueur de la CM U17 en 2013
Illustration le Nigeria vainqueur de la CM U17 en 2013

Pour la première fois, dix nations africaines participeront simultanément à une Coupe du monde U17, profitant du nouveau format élargi à 48 équipes instauré par la FIFA. Cette représentation sans précédent témoigne de la vitalité du football de formation en Afrique.

Les représentants africains – Afrique du Sud, Maroc, Sénégal, Tunisie, Égypte, Côte d’Ivoire, Zambie, Burkina Faso, Ouganda et Mali – porteront les espoirs d’un continent dans cette compétition qui se déroulera entièrement au complexe Aspire Zone de Doha, à l’exception de la finale prévue au stade international Khalifa. Après la magnifique victoire du Maroc lors du Mondial U20 au Chili, tous les espoirs sont permis.

Les premiers pas africains : Le programme du jour

C’est l’Afrique du Sud qui a l’honneur d’ouvrir cette journée historique pour l’Afrique, affrontant la Bolivie dans l’un des deux matchs inauguraux du tournoi (14h00, heure locale). Les Amajimbos, de retour sur la scène mondiale après leur dernière participation en 2015, aborderont cette rencontre avec détermination.

Le sélectionneur Vela Khumalo s’est montré confiant avant le coup d’envoi, déclarant avoir soigneusement étudié ses adversaires du Groupe A qui comprend également le Qatar, pays hôte, et l’Italie. « Nous avons une vraie chance de sortir de ce groupe si nous appliquons nos principes« , a-t-il affirmé avant le départ de son équipe pour le Qatar. Une poule largement à la portée des Amajimbos.

Les Lionceaux de l’Atlas, auréolés de leur titre continental remporté en avril dernier face au Mali aux tirs au but, affronteront le Japon dans le Groupe B (16h00, heure locale). Cette confrontation entre le champion d’Afrique et une nation asiatique réputée pour sa formation représentera un test révélateur pour l’équipe marocaine.

Le Maroc pourra compter sur des individualités remarquables, notamment Moncef Zekri, arrière gauche évoluant à KV Mechelen, et Abdellah Ouazane, meneur de jeu formé à l’Ajax Amsterdam. Ces talents incarnent une nouvelle génération dorée du football marocain qui vise au minimum à égaler le quart de finale atteint lors de l’édition 2023. Mais après l’exploit des U20 le mois dernier, les jeunes marocains sont désormais dans les favoris de la compétition.

La Tunisie mal lotie

Les Lionceaux du Sénégal entameront leur parcours face à la Croatie dans le Groupe C. Cette rencontre opposera deux écoles de football différentes : la fougue et l’athlétisme sénégalais contre la rigueur tactique croate. Le Sénégal, tête de série lors du tirage, nourrit de grandes ambitions dans ce tournoi élargi. La poule C qui compte aussi le Costa-Rica et les Emirats arabes unis est largement à leur portée.

Les Aigles de Carthage disputeront leur premier match face aux Fidji, une opposition favorable pour débuter le tournoi avant de retrouver l’Argentine et la Belgique pour des matchs plus compliqués. Absente depuis 2013, la Tunisie effectue son grand retour avec une génération prometteuse, mais dans une poule  D relevée.

Un nouveau format, de nouvelles opportunités

Le passage de 24 à 48 équipes offre des perspectives inédites aux sélections africaines. Avec les deux premiers de chaque groupe et les huit meilleurs troisièmes qualifiés pour les 32es de finale, les chances de progression sont mathématiquement plus importantes. Cette formule permet aux équipes africaines d’envisager la phase finale avec optimisme.

C’est aussi le début d’un cycle annuel pour le tournoi, le Qatar ayant obtenu les droits d’organisation pour cinq éditions consécutives jusqu’en 2029. Cette stabilité géographique devrait permettre aux nations africaines de mieux préparer leurs jeunes talents pour ces rendez-vous mondiaux.

Les autres équipes africaines

Si quatre équipes africaines entrent en lice aujourd’hui, six autres attendront les prochains jours pour débuter leur aventure qatarienne :

⦁ 4 novembre : L’Égypte affrontera Haïti, la Côte d’Ivoire défiera la Suisse, et la Zambie se mesurera à l’Indonésie

⦁ 5 novembre : Le Burkina Faso jouera face aux États-Unis, l’Ouganda rencontrera le Canada, et le Mali affrontera la Nouvelle-Zélande

L’histoire récente du football africain des jeunes justifie des ambitions. Le Nigeria a remporté cinq titres mondiaux U17 en 1985, en 1993, en 2003, en 2007 et en 2015, le Ghana en compte deux, tandis que le Mali a atteint la finale en 2015. Le Burkina Faso, médaillé de bronze en 2001, fait partie de ces nations africaines ayant marqué l’histoire de la compétition.

Entre les favoris comme le Maroc et le Mali, les outsiders ambitieux comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, et les découvertes comme l’Ouganda pour sa première participation, le continent dispose d’une palette variée pour espérer au moins égaler, voire dépasser, ses performances historiques.

Le rendez-vous est pris jusqu’au 27 novembre, date de la finale au stade international Khalifa. D’ici là, l’Afrique aura 10 chances de prouver que l’avenir du football mondial passe aussi, et peut-être surtout, par ses jeunes talents.

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Amadou Atar est une référence dans le monde du football africain. Il est précis et objectif dans ses articles, même si on ne peut lui enlever un penchant historique pour le mythique club français de Saint-Etienne où sont passés plusieurs des plus grands joueurs africains de l'histoire
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