
Le fonds qatari Al-Mansour Holding vient d’annoncer un plan d’investissements sans précédent de 70 milliards de dollars en Afrique australe. Quatre pays sont concernés : le Botswana, le Mozambique, la Zambie et le Zimbabwe, avec des projets allant de l’énergie à la santé. Cette offensive financière s’inscrit dans un contexte de désengagement occidental sur le continent.
Elle illustre le rôle croissant des pays du Golfe dans les équilibres économiques et géopolitiques africains.
Des promesses chiffrées pour quatre pays clés
Le Botswana, le Mozambique, la Zambie et le Zimbabwe sont au cœur de ce programme financier hors normes. À Maputo, un partenariat de 20 milliards de dollars a été signé pour renforcer la santé et l’éducation. Au Zimbabwe, près de 19 milliards sont promis, dont 500 millions dédiés à un projet hydroélectrique. La Zambie bénéficiera également de 19 milliards, avec un accent sur le gaz et les mines, tandis que le Botswana devrait recevoir 12 milliards pour développer l’énergie, la cybersécurité et la défense.
Un tournant face au désengagement occidental
Ces engagements arrivent dans un contexte marqué par la réduction drastique de l’aide américaine en Afrique sous la présidence Trump. Pour beaucoup d’analystes, ce déplacement qatari incarne un repositionnement géopolitique majeur. Alors que l’Occident réduit son influence, les fonds du Golfe s’installent comme des leviers stratégiques de croissance et de stabilité.
Opportunité ou dépendance économique ?
Si ces annonces sont saluées comme une bouffée d’oxygène pour des pays fragilisés par des finances publiques exsangues, certains observateurs appellent à la prudence. Les montants colossaux avancés ne s’accompagnent pas encore de détails précis sur les échéances et les contreparties.
Le Golfe, nouveau partenaire stratégique du continent
Ce vaste plan de financement confirme la montée en puissance du Moyen-Orient sur le continent africain. Après les Émirats arabes unis en Angola, c’est désormais le Qatar qui marque son empreinte en Afrique australe. En plus de répondre à des besoins urgents en infrastructures et en emplois, ces engagements redessinent les équilibres géopolitiques et économiques entre l’Afrique et ses partenaires internationaux.