
En Afrique du Sud, des inondations soudaines ont coûté la vie à neuf personnes dans le Cap-Oriental, emportant un minibus scolaire. En cause : des conditions météorologiques extrêmes liées au changement climatique, une urbanisation mal maîtrisée et des infrastructures vulnérables. Les autorités appellent à des mesures urgentes pour faire face à ces phénomènes de plus en plus fréquents.
Les intempéries ont frappé durement l’Afrique du Sud, notamment la province du Cap-Oriental, où des inondations soudaines ont emporté un minibus transportant des écoliers. Neuf personnes ont perdu la vie, tandis que trois élèves ont miraculeusement survécu en s’accrochant à des arbres. Cet tragédie survient dans des conditions météorologiques extrêmes, avec des températures glaciales, des pluies torrentielles et des crues soudaines.
Les autorités provinciales ont confirmé la découverte de huit corps à Mthatha et d’un neuvième à Tsolo, près de la rivière Bedlana. Les infrastructures routières ont été gravement endommagées, des résidents ont été déplacés et les services de base perturbés. Le Service météorologique sud-africain avait placé la province en alerte orange, mettant en garde contre des conditions dangereuses, notamment des chutes de neige et des vents violents.
Des tragédies similaires ailleurs en Afrique du Sud
Ce n’est pas la première fois que des événements climatiques extrêmes frappent l’Afrique du Sud. En 2023, des inondations ont causé des destructions massives dans les provinces du Cap-Oriental et du KwaZulu-Natal. À Nelson Mandela Bay, les dégâts ont dépassé un milliard de rands, affectant plus de 2 500 personnes et détruisant des écoles, des maisons et des infrastructures. Dans le district de Chris Hani, des communautés entières ont été déplacées, et des routes et des ponts ont été emportés, rendant l’accès aux services de base extrêmement difficile.
Ces catastrophes ont mis en évidence les vulnérabilités des infrastructures sud-africaines face aux aléas climatiques. Des écoles, des hôpitaux et des réseaux d’approvisionnement en eau ont été gravement endommagés, entravant les efforts de secours et de reconstruction. Le gouvernement a estimé que les coûts de réparation dépassaient les 4,5 milliards de rands, sans compter les pertes humaines et les traumatismes sociaux.
L’impact du changement climatique sur les infrastructures
La tendance est inquiétante : augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes en Afrique australe. Les scientifiques attribuent en grande partie ces changements au réchauffement climatique, qui entraîne des températures plus élevées, une évaporation accrue et des précipitations plus intenses. Cette situation est exacerbée par des zones urbaines, souvent mal planifiées et situées dans des zones inondables, sont particulièrement vulnérables.
De plus, la destruction des écosystèmes naturels, tels que les forêts et les zones humides, qui agissent comme des amortisseurs naturels contre les inondations, aggrave la situation. Face à cette situation, les autorités sud-africaines appellent à une action concertée pour renforcer la résilience des infrastructures et des communautés.