
Dans notre pays, les rentrées académiques viennent toujours avec un lot de problèmes. Pendant que les parents, malgré les limitations financières dont ils sont victimes, s’activent à payer les frais de scolarité, les fournitures scolaires, les tenues de classe et de sport, le gouvernement de son côté, s’assure que toutes les conditions sont remplies pour une meilleure reprise des classes. D’où la fermeture à la veille de chaque rentrée scolaire, des établissements ne respectant pas les formalités légales de création, d’ouverture ou d’extension. Alors, il y a quelques jours, Madame Pauline Nalova Lyonga, ministre des enseignements secondaires (Minesec), a ordonné la fermeture de 154 établissements d’enseignement secondaire privés à travers le pays.
Malgré toute cette cohorte de difficultés, le 8 septembre prochain, les carillons de la rentrée scolaire 2025-2026 vont sonner sur l’ensemble du territoire camerounais. Et chaque parent, qu’il soit nanti ou pas, se bat comme il peut, afin d’assurer un très bon retour des classes à sa progéniture.
« Ne jamais être surpris lorsque les classes reprennent »
Du côté des familles riches, elles ont déjà fait recours aux institutions bancaires, soit pour se ravitailler dans leurs comptes, soit pour solliciter un prêt scolaire. Les associations s’activent également pour le partage des épargnes et prêts scolaires. Par contre du côté des familles pauvres, c’est le grincement des dents. Car, on ne sait par quel bout commencer.
Selon l’enseignant Amos Mbam, « certains parents oublient que pour mieux sauter, il faut prendre l’élan. En clair, une rentrée scolaire se prépare des mois avant. Pour nous qui avons des revenus très limités, je conseillerais, que, lorsqu’on a payé toute la pension d’une année, qu’on se prive de beaucoup de choses et qu’on commence aussitôt à préparer la prochaine rentrée académique. En procédant de cette manière, on ne peut jamais être surpris lorsque les classes reprennent.
Impunité ou protection des promoteurs ?
« Je tire un coup de chapeau aux ministères en charge de l’éducation dans notre pays, qui à quelques jours de chaque rentrée scolaire, procèdent à la fermeture des établissements scolaires clandestins. Cela nous évite de payer doublement les frais de scolarité de nos enfants. Malgré la mise en place de ces mesures, d’autres établissements scolaires, on ne sait pas quelle alchimie, ils parviennent à passer dans les mailles du filet. Constat bien mené, les responsables de ces établissements scolaires disparaissent souvent avec les frais de scolarité et des dossiers pour les examens officiels », déclare la couturière Félicité K.
« Pourquoi observe-t-on ce phénomène à chaque rentrée scolaire ? Est-ce par impunité ou par protection de ces promoteurs ? Qui est derrière ce réseau ? », ajoute-t-elle.