
À 80 ans, Yoweri Museveni entend briguer un nouveau mandat à la tête de l’Ouganda lors de la Présidentielle de janvier 2026. Président depuis 1986, il a été confirmé comme candidat par son parti, le Mouvement de résistance nationale (NRM). Malgré son âge et les critiques sur la longévité de son règne, Museveni reste déterminé à conserver le pouvoir. Face à lui, l’opposition menée par Bobi Wine tente de s’imposer dans un climat politique tendu, où la répression et les contestations électorales sont de mise.
Le Président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis près de quatre décennies, briguera un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle prévue en janvier 2026. Âgé de 80 ans, le chef d’État a été officiellement désigné comme candidat par son parti, le Mouvement de résistance nationale (NRM), qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué publié mardi. Selon le Mouvement de résistance nationale (NRM), Yoweri Museveni « cherche à conserver les postes de président du NRM et de porte-drapeau présidentiel du parti lors des élections de 2026 ».
Un pouvoir ininterrompu depuis 1986
Cette annonce, sans réelle surprise, confirme la volonté du Président ougandais de rester aux commandes malgré son âge avancé et les critiques sur la longévité de son règne. Yoweri Museveni dirige l’Ouganda depuis 1986, après avoir pris le pouvoir par la force au terme d’une guerre de guérilla. Depuis lors, il a consolidé son autorité à travers des réformes constitutionnelles successives qui ont supprimé la limitation du nombre de mandats en 2005, puis l’âge limite pour être candidat à la présidence en 2017. Ces révisions ont ouvert la voie à des candidatures illimitées, lui permettant de prolonger son règne.
Sa longévité politique fait de lui l’un des dirigeants les plus anciens encore en poste en Afrique et dans le monde. S’il venait à remporter l’élection de 2026, Museveni entamerait un septième mandat présidentiel, accentuant encore davantage son empreinte sur l’histoire politique de l’Ouganda. Face à Museveni, l’opposition ougandaise peine à s’imposer dans un système politique dominé par le NRM et marqué par des accusations fréquentes de répression, d’intimidation et de fraudes électorales.
Une opposition incarnée par Bobi Wine
Le principal opposant reste Robert Kyagulanyi, plus connu sous le nom de Bobi Wine, une ancienne pop star devenue figure emblématique de la jeunesse contestataire. Lors de la présidentielle de 2021, Bobi Wine avait obtenu 35% des voix, contre 59% pour Museveni. Il avait ensuite contesté les résultats en dénonçant des irrégularités et un climat de violence. Malgré ses efforts pour mobiliser une partie de la population, notamment les jeunes urbains, ses actions ont été freinées par la répression politique et la limitation des libertés d’expression et de réunion.
L’élection de 2026 s’annonce donc capitale pour l’Ouganda. Si Museveni venait à être réélu, cela prolongerait une présidence déjà très critiquée pour son autoritarisme. Par contre, une percée de l’opposition, bien que difficile à envisager dans le contexte actuel, serait historique pour le pays. A l’international, le processus électoral est très suivi, surtout avec le recul démocratique en Ouganda sous le régime Museveni.