
Les vacances de Franck Ribéry à Marrakech ont viré à la mésaventure après un cambriolage survenu dans la villa où il séjournait avec plusieurs proches. En quelques heures, les gendarmes marocains ont élucidé une affaire au scénario digne d’un film. L’incident, survenu dans l’une des zones touristiques les plus exclusives de la ville ocre, relance le débat sur la sécurité des résidences de luxe au Maroc et, plus largement, sur le continent africain, où les cambriolages visant des personnalités ou des touristes aisés se multiplient ces dernières années.
L’ancien international français Franck Ribéry a été victime d’un cambriolage spectaculaire alors qu’il séjournait en compagnie de plusieurs personnes dans une somptueuse villa de Marrakech. Le joueur, connu pour sa carrière au Bayern Munich et en équipe de France, passait quelques jours de vacances privées dans une résidence située entre Sidi Abdellah Ghiat et Tassoultante, deux zones touristiques très prisées à la périphérie de la ville ocre.
Une partie du butin dissimulée dans un arbre du jardin
Le vol, estimé à environ 800 000 dirhams, a porté sur des bijoux de grande valeur appartenant à six femmes présentes dans la villa ainsi que sur d’importantes sommes en euros. Dès la découverte du cambriolage, la Gendarmerie royale du centre territorial de Sidi Abdellah Ghiat, relevant de la compagnie de Tahanaout, a été dépêchée sur place. L’enquête, menée avec rigueur, a rapidement permis d’identifier et d’arrêter l’auteur présumé du vol.
Les enquêteurs ont relevé des empreintes de pas dans le jardin menant directement à l’intérieur de la villa. L’analyse a montré qu’il s’agissait de la pointure correspondant au gardien de la propriété. Les gendarmes ont alors approfondi leurs investigations et ont découvert une partie du butin dissimulée dans un arbre du jardin. Interpellé, le suspect, âgé de 34 ans, a reconnu les faits, expliquant qu’il avait profité de l’absence des occupants pour pénétrer dans la villa et commettre son forfait.
Vacanciers de prestige victimes d’actes criminels audacieux
Lors des perquisitions effectuées à son domicile, le reste des objets volés a été retrouvé. L’homme a été placé en garde à vue et sera présenté à la justice pour répondre des chefs d’accusation de vol qualifié et de trahison de confiance. Cette affaire, résolue en un temps record, soulève la question de la sécurité dans les zones touristiques de luxe. Marrakech, surnommée la « Perle du Sud », attire chaque année des milliers de visiteurs fortunés et de nombreuses célébrités.
La ville est réputée pour ses villas somptueuses, ses riads haut de gamme et ses hôtels cinq étoiles. Cependant, cette attractivité attire aussi les convoitises. Plusieurs incidents récents montrent que le tourisme de luxe au Maroc n’est pas totalement à l’abri des risques de cambriolage, en particulier dans les propriétés privées souvent louées à la semaine. L’affaire Ribéry rappelle d’autres faits similaires survenus sur le continent africain, où des vacanciers de prestige ont eux aussi été victimes d’actes criminels audacieux.
Cambriolage de la propriété du Président Cyril Ramaphosa
En Afrique du Sud, par exemple, un touriste canadien et sa famille ont été attaqués en 2024 par de faux policiers dans la province de Mpumalanga. Le groupe, se faisant passer pour des agents de la circulation, a arrêté leur véhicule avant de les dépouiller de leurs bijoux, cartes bancaires et argent liquide. Cette attaque, surnommée celle du « blue-light gang », avait suscité une vive inquiétude dans le pays. Toujours en Afrique du Sud, l’affaire du cambriolage de la ferme Phala Phala, propriété du Président Cyril Ramaphosa, avait éclaté en 2020.
Plusieurs millions de dollars en devises étrangères avaient disparu dans des circonstances encore floues, exposant les failles sécuritaires même dans les résidences les plus surveillées du pays. De leur côté, certains lodges de safari au Kenya ont également été la cible de vols nocturnes. Des touristes logés dans la région de Tsavo West ont rapporté que des malfaiteurs s’étaient introduits dans leurs chambres pendant leur sommeil pour subtiliser appareils photo, ordinateurs et espèces.





