
Une violente explosion survenue tôt jeudi matin au Pavillon A de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a coûté la vie à un étudiant et blessé grièvement deux autres. Le drame, provoqué par un court-circuit dû à la recharge simultanée de deux motos électriques, a semé la panique parmi les résidents du campus.
A Dakar,
Ce jeudi matin, le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), au Sénégal, a été le théâtre d’un drame. Vers 7h, une puissante explosion s’est produite au hall du Pavillon A, provoquant une vague d’effroi parmi les résidents. Selon le quotidien L’Observateur, des étudiants logés aux étages supérieurs ont tenté de fuir en enjambant les balcons, dans un réflexe de survie face à l’incendie. La situation a vite dégénéré.
La victime est un étudiant en licence 3 au département arabe, né en mars 2003, identifié comme El Hadji Mouhamadou Niang. Il a fait une lourde chute sur le crâne lors de sa tentative d’évasion et est décédé lors de son évacuation à l’Hôpital Principal de Dakar. De plus, deux autres étudiants, Ousseynou Gaye et Djiby Diagne, ont été blessés grièvement aux membres supérieurs et admis aux urgences.
Origine de l’explosion : court-circuit et surcharge électrique
L’enquête menée par la direction de la police technique et scientifique (SDPTS) indique que l’explosion serait survenue suite à une défaillance électrique. Deux motos électriques, des « motos chinois » selon la terminologie locale, avaient été branchées simultanément dans le hall du pavillon, sans régulateur adapté. Le câble électrique, manifestement inadapté à la charge imposée, a cédé avec un court-circuit puis une explosion.
Les propriétaires des engins, eux aussi étudiants (en Sciences et en Master 1), ont déclaré que ce type de branchement était une habitude dans ce hall. Toutefois, la sécurité du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) affirme que cette pratique avait été interdite et consignée à plusieurs reprises. L’enquête se poursuit et les deux blessés seront entendus dès que leur état le permettra.
Conditions de vie et risques associés dans les résidences universitaires
Cet accident relance la question des conditions d’hébergement dans les pavillons de l’UCAD. La pratique des branchements électriques non autorisés, l’utilisation d’engins de transport personnel à recharge sur site, et le non-respect des consignes de sécurité apparaissent comme des éléments critiques dans l’analyse de ce drame.
Des incidents similaires avaient déjà eu lieu sur le campus, notamment des incendies d’origine électrique dans les chambres ou les couloirs du Pavillon A. Cela souligne un problème structurel de sécurité des installations électriques et de gestion des flux d’appareils de forte charge.
Pratiques informelles pouvant déboucher sur des drames
Le décès d’un étudiant et les blessures graves de deux autres provoquent une onde de choc au sein de la communauté universitaire. Le COUD a adressé ses condoléances à la famille du défunt et appelé à la vigilance. Pour les étudiants, c’est un rappel brutal que les pratiques informelles peuvent déboucher sur des drames.
L’administration de l’UCAD a promis de renforcer les contrôles des installations électriques dans les résidences, interdire strictement tout branchement non autorisé, et sensibiliser les résidents aux risques.
