Sony Music mise sur l’Afrique lusophone avec l’acquisition de Lusafrica et Africa Nostra


Lecture 3 min.
Lusafrica
Lusafrica

Sony Music France et Sony Music Publishing France ont officialisé hier l’acquisition des labels indépendants Lusafrica et Africa Nostra, deux structures emblématiques de la scène musicale africaine et lusophone. Cette opération marque une étape significative dans la stratégie d’expansion géographique et linguistique du géant japonais.

Lusafrica et Africa Nostra sont deux maisons de disques qui se sont imposés comme des acteurs incontournables dans la promotion d’artistes issus des pays lusophones et du continent africain. Ces labels ont su développer une expertise unique dans la valorisation de genres musicaux authentiques, allant du fado portugais aux rythmes afrobeat, en passant par la kizomba angolaise et la musique capverdienne.

L’acquisition de ces deux entités permet à Sony Music d’enrichir considérablement son catalogue avec des artistes reconnus sur la scène internationale, tout en s’implantant durablement sur des marchés à fort potentiel de croissance.

Une stratégie linguistique assumée

Cette opération s’inscrit dans une tendance plus large observée dans l’industrie musicale : la structuration des marchés par aires linguistiques. Le portugais, parlé par plus de 260 millions de personnes dans le monde, représente un bassin d’audience considérable, particulièrement en Afrique où des pays comme l’Angola, le Mozambique ou le Cap-Vert connaissent un développement économique soutenu.

Sony Music rejoint ainsi Universal Music Group, qui a multiplié les acquisitions ciblant le marché africain ces dernières années. Cette course aux talents locaux témoigne de la reconnaissance croissante du potentiel économique et artistique du continent.

Le marché musical africain présente des caractéristiques particulièrement attractives pour les grandes compagnies discographiques. La démographie jeune, l’essor du streaming et la richesse culturelle du continent créent un environnement propice au développement de nouveaux talents et de nouveaux publics.

L’acquisition de Lusafrica et Africa Nostra permet à Sony Music de bénéficier d’un réseau établi. Ainsi, avec la connaissance approfondie des spécificités locales de ces deux structures, Sony a des atouts cruciaux pour s’imposer sur ces marchés.

Des perspectives d’expansion prometteuses

Cette stratégie d’acquisition ciblée pourrait préfigurer d’autres mouvements similaires. Les labels indépendants spécialisés dans des niches géographiques ou linguistiques deviennent des cibles privilégiées pour les majors, qui cherchent à diversifier leurs catalogues et à toucher de nouveaux publics.

La musique africaine, longtemps cantonnée aux circuits alternatifs, gagne progressivement en visibilité internationale. Des artistes comme Burna Boy, Wizkid ou Cesária Évora ont démontré le potentiel universel de ces répertoires, ouvrant la voie à une nouvelle génération de talents portée notamment par Tyla.

 Elodie Da Silva, CEO Lusafrica & Africa Nostra, Matthieu Damade, Directeur Catalogue Sony Music France, José Da Silva, Fondateur Lusafrica & Africa Nostra, Marie-Anne Robert, Présidente Sony Music France, Georges Ouaggini, Directeur Finances Sony Music France, Antoine Dathanat, Président Sony Music Publishing France
Elodie Da Silva, CEO Lusafrica & Africa Nostra, Matthieu Damade, Directeur Catalogue Sony Music France, José Da Silva, Fondateur Lusafrica & Africa Nostra, Marie-Anne Robert, Présidente Sony Music France, Georges Ouaggini, Directeur Finances Sony Music France, Antoine Dathanat, Président Sony Music Publishing France
Masque Africamaat
Spécialiste de l'actualité d'Afrique Centrale, mais pas uniquement ! Et ne dédaigne pas travailler sur la culture et l'histoire de temps en temps.
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News