Djibouti dans la crainte de répliques après un séisme de 4.9 degrés


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Séisme (illustration)
Séisme (illustration)

Un tremblement de terre de magnitude 4,9 sur l’échelle de Richter a secoué Djibouti, ce jeudi matin. Les écoles fermées, le pays est en alerte, dans la crainte de nouvelles répliques.

C’est vers 4h22 qu’un séisme de magnitude 4,9 degrés a secoué Djibouti, pays situé dans la Corne de l’Afrique. « Nous avons ressenti deux répliques de moindre intensité, depuis 7 heures du matin. L’épicentre du séisme est situé à 18 km au nord du golfe de Tadjourah ». C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahamoud Ali Youssouf.

Dans un bref communiqué publié sur la plateforme X (ex-Twitter), le gouvernement ne précise pas s’il y a des victimes. Mais d’ores et déjà, après le tremblement de terre, des mesures sont prises pour éviter toute mauvaise surprise. Par exemple, le ministère de l’Éducation annonce que les écoles et les centres de formation professionnelle de Djibouti resteront fermés.

« Prévenir tout risque lié aux répliques »

« Les écoles publiques et privées, ainsi que les centres de formation professionnelle, sont fermés », indique le communiqué. Ce, « en raison des tremblements de terre, et pour prévenir tout risque lié aux répliques », précise le ministère de l’Éducation de Djibouti. Des secousses qui rappellent celles qui ont frappé le Maroc, il y a quelques jours. Et parmi lesquelles, une, qui a été particulièrement meurtrière.

En effet, les Marocains ont vu leur nuit du 8 septembre perturbée par une secousse d’une violence inouïe. Un tremblement de terre d’une magnitude estimée à 6,8 sur l’échelle de Richter avait frappé leur pays. Si dès les premiers instants, aucun bilan n’avait été fourni, la suite était épouvantable. Le royaume du Maroc comptait ses morts par centaines, quelques heures seulement après la violente secousse.

Les Marocains font bloc autour des victimes

Un bulletin d’alerte de détermination préliminaire avait été établi par le réseau marocain de géophysique, de surveillance et d’alerte sismique. L’épicentre du séisme avait été localisé à 30.961 degrés de latitude Nord et 8.413 degrés de longitude Ouest. Il était situé dans la commune d’Ighil, relevant de la province marocaine d’Al Haouz. Les villes marocaines de Casablanca et Marrakech étaient principalement touchées

Il s’agissait du plus puissant séisme jamais enregistré dans le pays depuis plus d’un siècle. D’un premier bilan de plus de 800 morts, le nombre de décès commençait à vite grimper. Plus de 1037 morts dans une nouvelle estimation, on parlait ensuite d’au moins 2012 décès. Les Marocains se mobilisent pour apporter secours et assistance à leur concitoyens. Dans un élan de solidarité sans pareil, le peuple entier fait bloc autour des victimes.

Les populations de Djibouti dans la peur

Les dégâts, matériels comme humains, sont énormes. Dans la foulée, des pays offrent leurs services d’assistance. Parmi eux, la France, l’Algérie, la Turquie, la Grande-Bretagne, entre autres. Mohammed VI appelle l’Espagne en renfort, mais décide de snober la France et l’Algérie. Alger ayant rouvert son espace aérien aux vols humanitaires au Maroc et proposé son soutien au royaume. C’était sans compter avec la ferme décision du roi du Maroc.

Aujourd’hui, avec près de 3000 morts, le Maroc panse ses plaies béantes issues de ce tremblement de terre. Lesquelles secousses avaient été ressenties dans d’autres pays comme l’Algérie et la Mauritanie. Avec le séisme ayant frappé, ce jeudi, la Corne de l’Afrique, les populations de Djibouti ne peuvent que vivre dans la peur. En ayant forcément à l’esprit, le chaos qui s’est déroulé au Maroc, il y a quelques jours. Un séisme qui a surpris tout un peuple et qui s’est avéré meurtrier.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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