Conseil de sécurité de l’ONU : la SADC fait bloc derrière le Zimbabwe


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Emmerson Mnangagwa
Le Président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa

Le Zimbabwe a reçu un soutien régional important dans sa quête d’un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2027-2028.

Réunis en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies (AGNU80), les États membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont annoncé leur soutien officiel à la candidature de Harare.

Une campagne placée sous le signe du multilatéralisme

La candidature du Zimbabwe a été officiellement lancée à New York sous le thème : « Promouvoir les solutions du XXIᵉ siècle pour la paix et la sécurité mondiales grâce au multilatéralisme ». Un slogan qui reflète la volonté du pays de se positionner comme un acteur engagé dans les débats mondiaux sur la paix, la sécurité et la coopération internationale.

Le secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi, a souligné que cette démarche s’inscrivait dans la stratégie plus large du continent visant à renforcer la présence africaine dans les instances décisionnelles mondiales. « Le soutien au Zimbabwe traduit notre aspiration collective à une représentation accrue de l’Afrique dans le système multilatéral », a-t-il déclaré.

L’engagement diplomatique du Zimbabwe

Lors du lancement, le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères, Amon Murwira, a mis en avant la contribution de son pays à la stabilité régionale et au dialogue international.
« Sans paix, il ne peut y avoir de développement », a-t-il affirmé, réitérant la détermination de Harare à soutenir les efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme, à promouvoir le règlement pacifique des conflits et à contribuer à l’initiative africaine de « faire taire les armes ».

Pour le Zimbabwe, cette candidature représente également une opportunité de renforcer son image sur la scène internationale, à un moment où le pays cherche à tourner la page des années de sanctions occidentales et à s’affirmer comme un partenaire diplomatique crédible.

Un siège convoité

Le Conseil de sécurité compte 15 membres, dont cinq permanents (Chine, États-Unis, France, Russie et Royaume-Uni) et dix non permanents élus pour un mandat de deux ans. L’élection des nouveaux membres se déroule à bulletin secret au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies, nécessitant une majorité des deux tiers. Le prochain scrutin aura lieu en juin 2026.

Si Harare réussit à se faire élire, ce sera la troisième fois que le Zimbabwe siège au Conseil de sécurité, après les mandats de 1983-1984 et 1991-1992. Une victoire renforcerait le poids diplomatique du pays, tout en donnant à l’Afrique australe une voix supplémentaire dans les discussions sur les crises mondiales.

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Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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