
À mi-parcours du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), les premières décisions disciplinaires de la Confédération Africaine de Football (CAF) ont été rendues publiques. Trois nations, le Kenya, le Maroc et la Zambie, ont été épinglées pour diverses infractions aux règlements en vigueur.
Après onze jours de compétition intense au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) TotalEnergies PAMOJA, les premières décisions disciplinaires viennent de tomber. Le Conseil de discipline de la Confédération Africaine de Football (CAF) a sanctionné trois nations participantes : la Zambie, le Kenya et le Maroc. Si ces mesures rappellent les exigences de professionnalisme dans une compétition continentale, elles soulèvent aussi des questions sur la préparation des fédérations africaines à répondre aux normes strictes imposées par les instances dirigeantes.
Zambie : une absence qui coûte cher
La première affaire concerne la Zambie. La Fédération zambienne de football (FAZ) a été sanctionnée pour avoir manqué à une obligation médiatique imposée par la CAF. Avant la rencontre face à la République Démocratique Congo, la conférence de presse réglementaire n’a pas été honorée comme prévu : le sélectionneur zambien a brillé par son absence. Une faute qui a entraîné une amende de 5 000 dollars. Cet oubli, bien que mineur en apparence, met en lumière la nécessité pour les fédérations de respecter chaque détail logistique et médiatique d’un tournoi continental.
En tant que pays hôte du CHAN, le Kenya était attendu pour être irréprochable sur le plan organisationnel. Pourtant, la CAF a constaté de sérieux dysfonctionnements sécuritaires lors du match opposant le pays au Maroc au stade Moi International Sports Centre de Kasarani. Mauvaise gestion des flux de spectateurs, absence de personnel suffisant et non-respect des restrictions de circulation autour du stade : la note est salée. Une amende de 50 000 dollars a été infligée à la Fédération kényane (FKF), assortie d’un avertissement clair. En cas de récidive, les matchs de la sélection nationale pourraient être délocalisés. Une telle mesure serait un véritable camouflet pour le pays coorganisateur.
Maroc : comportement des joueurs sous surveillance
Le Maroc n’échappe pas non plus à l’œil du Conseil de discipline. Lors de la rencontre face au Kenya, certains joueurs marocains auraient adopté une attitude jugée inappropriée par la CAF. Résultat : une sanction financière de 5 000 dollars, dont la moitié assortie d’un sursis. Si aucun autre incident n’est signalé d’ici la fin du tournoi, cette dernière partie de l’amende pourrait être annulée. Cette mesure vise à encourager les équipes à maintenir un comportement exemplaire sur le terrain. Ces sanctions ne sont pas sans précédent.
En 2020, lors du CHAN organisé au Cameroun, les autorités locales avaient été pointées du doigt pour l’état dégradé de certaines pelouses, ce qui avait entraîné un rappel à l’ordre de la CAF. De même, en 2019, la Tunisie avait écopé d’amendes et de suspensions après une demi-finale houleuse contre le Sénégal en Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Plus récemment, la Guinée avait été sanctionnée pour avoir failli dans l’accueil des équipes lors d’une compétition U-17, soulignant que les exigences s’appliquent à tous les niveaux. À travers ces décisions, la CAF réaffirme sa volonté de professionnaliser les compétitions qu’elle organise. Elle cherche à améliorer l’image du football africain sur la scène internationale.