
Sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie amorce une transition économique ambitieuse, où l’émergence de nouveaux secteurs et la modernisation des infrastructures se conjuguent pour poser les bases d’une croissance durable. Si la dépendance aux hydrocarbures reste un défi, les réformes lancées ces derniers mois traduisent un réel élan vers une économie plus diversifiée et résiliente.
Le Président Abdelmadjid Tebboune a affiché une ambition claire : faire de l’Algérie la première ou la deuxième puissance économique du continent africain d’ici 2027. Cette vision s’appuie sur une croissance économique solide, estimée à 4,1% en 2023, et des prévisions de stabilité autour de 4% en 2024. Cette dynamique repose sur la diversification de l’économie, notamment par le développement de l’industrie, la promotion des exportations hors hydrocarbures et le soutien à l’entrepreneuriat local.
La relance du tissu industriel constitue l’un des principaux chantiers. Le ciment, à titre d’exemple, a vu sa production atteindre environ 41 millions de tonnes, dont une part croissante part à l’exportation. Derrière ces chiffres se dessine la volonté de bâtir des filières compétitives, capables de soutenir un objectif de 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2024. Reste maintenant à transformer ces perspectives en contrats concrets, tout en assurant un environnement propice aux investissements privés.
L’import-export, un levier stratégique
L’un des volets importants de cette stratégie réside dans la réorganisation du commerce extérieur. Le gouvernement a entamé une refonte complète du système d’importation et d’exportation afin de fluidifier les échanges et de lever les obstacles logistiques, notamment dans le secteur des transports. Le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a récemment réuni un large panel d’acteurs publics et privés pour identifier les dysfonctionnements et proposer des solutions concrètes.
Cette démarche inclusive vise à faire de l’Algérie une plateforme logistique régionale efficace, en réduisant les délais portuaires, en améliorant la coordination entre administrations, et en modernisant les équipements portuaires. Le dispositif de fonctionnement 24h/24 dans les ports algériens, déjà mis en place, témoigne de la volonté de modernisation. À cela s’ajoute l’engagement présidentiel en faveur du développement d’un système ferroviaire performant pour faciliter le transport de marchandises vers l’intérieur du pays.
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Plusieurs ports ont adopté un fonctionnement en continu, et l’extension du port de Djen Djen, , dans la wilaya de Jijel, en partenariat avec DP World, illustre cette démarche : conçu pour accueillir des navires de grand tonnage, ce terminal devrait à terme relier plus efficacement les marchés méditerranéens et intérieurs et ce développement s’inscrit dans une logique régionale de connectivité, visant à faire de l’Algérie une porte d’entrée vers l’Afrique subsaharienne.
Une économie tournée vers l’innovation et la jeunesse
Le Président Abdelmadjid Tebboune mise également sur la jeunesse et les start-ups pour construire une nouvelle économie plus éthique et performante. En rompant avec les pratiques du passé, il appelle à la création de banques privées par les opérateurs économiques afin de stimuler la circulation des capitaux et renforcer l’ancrage du secteur privé. L’impératif de créer une zone d’activité dans chaque commune traduit cette volonté d’ancrer le développement dans les territoires, en rapprochant les outils économiques des citoyens.
Par ailleurs, l’accent mis sur l’innovation et la numérisation répond aux exigences d’une économie moderne, capable de générer de la valeur ajoutée à travers des secteurs émergents comme les technologies vertes, les services numériques et l’industrie 4.0.
Une vision régionale et continentale affirmée
Sur le plan géopolitique, l’Algérie affirme son leadership au Maghreb. Alors que la Tunisie et le Maroc traversent des difficultés économiques persistantes, Alger capitalise sur sa stabilité, ses ressources naturelles et ses infrastructures modernisées pour devenir un moteur de développement en Afrique du Nord. Cette position se reflète dans le classement du HelloSafe Prosperity Index 2024, où l’Algérie se place en tête du Maghreb et à la troisième position à l’échelle africaine, derrière seulement l’Île Maurice et les Seychelles.
Les atouts structurels du pays – vaste marché intérieur, ressources énergétiques, bonne gouvernance économique – sont mis en valeur par une politique volontariste, qui privilégie la souveraineté industrielle, la réforme du commerce extérieur et l’ouverture sur l’Afrique subsaharienne.
Vers un avenir économique solide
Si les ambitions du Président Tebboune sont claires et que des progrès sont déjà perceptibles, l’enjeu principal reste la mise en œuvre effective de l’ensemble des réformes. L’Algérie, en orientant ses efforts vers la diversification, la modernisation logistique et l’innovation, pose des jalons prometteurs. C’est par le suivi rigoureux des projets, la simplification administrative et l’ouverture au secteur privé que cette stratégie pourra véritablement conduire à une croissance durable et inclusive.