Amine Gouiri lance un appel à Cherki et Akliouche : « Le train algérien n’attendra pas »


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Gouiri Akliouche et Cherki illustration avec IA
Gouiri Akliouche et Cherki illustration avec IA

Auréolé de sa saison réussie à l’OM, Amine Gouiri a profité des Trophées UNFP pour inviter publiquement Rayan Cherki et Maghnes Akliouche à rejoindre la sélection algérienne. Un message qui mêle amitié et avertissement alors que les Fennecs visent les sommets pour la CAN 2025 et le Mondial 2026.

Au soir des Trophées UNFP, Amine Gouiri – rayonnant depuis son arrivée à l’Olympique de Marseille – a profité des micros pour lancer un vibrant appel à deux de ses amis : Rayan Cherki et Maghnes Akliouche. « Ils sont les bienvenus, mais il ne faut pas trop qu’ils tardent », prévient l’attaquant, évoquant un groupe algérien « qui se construit » et dans lequel la concurrence s’intensifie à chaque rassemblement.

Trois talents aux profils complémentaires

À 24 ans, Amine Gouiri s’est imposé comme un avant-centre mobile doté d’un remarquable sens du but à l’Olympique de Marseille. Ayant choisi l’Algérie à l’automne 2023, il s’est déjà illustré sous le maillot des Fennecs. Rayan Cherki, 21 ans, évolue toujours à l’Olympique Lyonnais où son profil de dribbleur fantasque capable d’évoluer en numéro 10 ou sur les ailes fait merveille. Bien qu’étant un cadre des Espoirs français, il n’a pas encore tranché sur son avenir international et Didier Deschamps n’a pas encore fait appel à lui. Quant à Maghnes Akliouche, 22 ans, ce milieu offensif élégant et précis dans ses déplacements entre les lignes brille avec l’AS Monaco. International U23 français, il est activement courtisé par la Fédération Algérienne de Football.

Le néo-Marseillais insiste sur l’aspect temporel de sa démarche : la prochaine CAN approche à grands pas, les éliminatoires du Mondial battent leur plein, et comme il le souligne, « le train ne repassera peut-être pas ». Derrière cette formule se cache un message limpide : il faut intégrer le projet de Vladimir Petković avant que la hiérarchie ne se fige définitivement.

Une sélection algérienne de plus en plus compétitive

Avec une valeur de marché estimée à 200 millions d’euros selon Transfermarkt, l’Algérie représente la deuxième sélection arabe la plus valorisée, juste derrière le Maroc. Des éléments de premier plan comme Rayan Aït-Nouri (38 millions d’euros), qui apporte son expérience de Premier League au couloir gauche, ou l’explosif Mohamed Amoura (16 millions d’euros), qui joue en Allemagne à Wolfsburg et dont la cote ne cesse de grimper, témoignent de cette montée en puissance. Classés 36ème au classement FIFA mais 4ème sur le continent africain, les Fennecs affichent l’ambition claire de réintégrer le Top 25 mondial d’ici fin 2026.

Pour la CAN 2025 au Maroc, l’Algérie est dans le groupe E aux côtés du Burkina Faso, de la Guinée équatoriale et du Soudan. Un groupe largement à sa portée. Les ambitions sont claires : rien d’autre que la victoire finale, comme l’a répété le président de la FAF, Walid Sadi, qui souhaite « ramener la coupe au pays ».

Dans les éliminatoires pour la Coupe du monde 2026, les Verts dominent le groupe G avec 15 points et une différence de buts de +10 après six journées. Leur récente victoire 3-1 au Botswana leur a permis de reprendre la main, et ils comptent assurer leur qualification directe avant novembre 2025.

La feuille de route interne, révélée par Gouiri lui-même, est sans équivoque : « gagner la CAN, puis aller au Mondial pour jouer la deuxième phase à élimination directe ».

Une opportunité en or pour Cherki et Akliouche

En rejoignant la sélection algérienne, les deux joueurs pourraient bénéficier d’un temps de jeu international immédiat, Petković étant toujours à la recherche d’un meneur axial pour soutenir le duo Amoura-Gouiri. Ils profiteraient également d’une vitrine continentale exceptionnelle avec une CAN organisée au Maghreb, qui s’annonce médiatisée comme jamais. Enfin, ils auraient l’occasion de s’imposer comme les leaders de la génération post-Mahrez, dont la succession se prépare dès maintenant.

En endossant le rôle de recruteur, Amine Gouiri rappelle que la porte des Fennecs reste ouverte, mais qu’elle pourrait se refermer plus rapidement qu’on ne l’imagine. À Cherki et Akliouche désormais de décider s’ils souhaitent monter dans ce wagon désormais lancé vers la CAN 2025 et le Mondial 2026. Les cartes sont dans leurs mains, tandis que l’Algérie a déjà fait savoir qu’elle visait haut – très haut.

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