Afrique du Sud : les maris sud-africains autorisés à porter le nom de leur épouse


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Mariage
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La Cour constitutionnelle sud-africaine a invalidé, jeudi 11 septembre, la loi qui empêchait les hommes de porter le nom de leur épouse. Les juges ont jugé cette interdiction discriminatoire et contraire au principe d’égalité inscrit dans la Constitution post-apartheid. Le verdict met fin à une règle héritée du colonialisme et considérée comme un frein à l’égalité entre hommes et femmes.

Pour de nombreux couples, cette décision ouvre une liberté nouvelle dans le choix du nom de famille.

Une victoire pour l’égalité de genre

Jusqu’ici, les hommes qui souhaitaient porter le nom de leur épouse devaient solliciter l’autorisation du ministère de l’Intérieur, sans garantie de succès. La Cour a jugé cette pratique contraire au principe d’égalité inscrit dans la Constitution post-apartheid, estimant qu’elle « renforçait les normes patriarcales de genre » en imposant une asymétrie aux couples. Désormais, le choix du nom de famille lors du mariage ne sera plus une prérogative réservée aux femmes.

Deux couples à l’origine du changement

Cette avancée judiciaire est le fruit de la bataille menée par deux couples. Dans le premier cas, le mari souhaitait prendre le nom de sa future épouse afin d’honorer la mémoire des parents de celle-ci, décédés alors qu’elle était encore jeune. Dans le second, l’épouse, fille unique, tenait à préserver le lien avec son nom de famille. Ces histoires personnelles ont révélé l’injustice de la législation en vigueur. Elles ont poussé les magistrats à se prononcer en faveur d’un changement.

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Une évolution en phase avec les pratiques mondiales

Avec cette décision, l’Afrique du Sud rejoint la majorité des pays européens et plusieurs États américains, où les hommes peuvent librement adopter le nom de leur épouse. Ce changement est positivement perçu par plusieurs. Il représente une étape supplémentaire dans la déconstruction des héritages coloniaux et patriarcaux. On note que ceux-si sont encore présents dans la législation sud-africaine.

Un symbole fort au-delà du juridique

Si cette réforme peut sembler symbolique, elle marque une avancée importante pour l’égalité de genre en Afrique du Sud. En donnant aux hommes la possibilité de choisir, elle reconnaît que l’identité et la filiation ne doivent pas être dictées uniquement par des traditions patriarcales. Pour de nombreux couples, il s’agit d’une liberté nouvelle. Elle leur permet de construire leur union selon leurs propres valeurs.

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Fidèle K est journaliste et rédactrice spécialisée, passionné par l'Afrique et ses dynamiques politiques, culturelles et sociales. A travers ses articles pour Afrik, elle met en lumière les enjeux et les réalités du continent avec précision et engagement.
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