
Face à des conditions climatiques extrêmes, le Maroc déploie une vaste opération de secours. Froid glacial, pluies diluviennes et fortes chutes de neige ont sinistré plusieurs régions, faisant des dizaines de morts et coupant des axes routiers essentiels.
Le Maroc fait face à un épisode hivernal d’une rare intensité. Les autorités ont annoncé mardi le déploiement d’une aide d’urgence nationale pour venir en aide à des dizaines de milliers de familles touchées par le froid, les pluies torrentielles et d’abondantes chutes de neige.
Safi durement touchée par les inondations meurtrières
La situation est particulièrement dramatique dans la province côtière de Safi, où des crues soudaines ont causé la mort de 37 personnes dimanche. Les flots déchaînés ont ravagé la vieille ville, endommageant une soixantaine d’habitations et de commerces, emportant des véhicules et interrompant plusieurs routes.
Cette catastrophe survient alors que le royaume traverse une période météorologique exceptionnellement rigoureuse. Les montagnes de l’Atlas sont ensevelies sous d’épaisses couches de neige, isolant des villages entiers et compliquant le travail des secours auprès des populations les plus vulnérables.
Les opérations d’assistance mobilisent la Protection civile, les Forces armées royales et les autorités locales, qui s’efforcent de distribuer vivres, couvertures et matériel de chauffage aux familles sinistrées. Des équipes spécialisées œuvrent également au rétablissement de la circulation sur les routes endommagées et à l’évacuation préventive des zones à risque.
Le bilan humain à Safi pourrait encore s’alourdir, les recherches se poursuivant pour retrouver d’éventuelles victimes des inondations.
Des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes
Ces dernières années, le Maroc connaît une variabilité climatique accrue, marquée par l’alternance entre sécheresses prolongées et épisodes pluvieux violents. Selon la Direction générale de la météorologie (DGM), l’intensification de ces phénomènes est liée au réchauffement climatique, qui modifie les régimes de précipitations et accentue les contrastes de température.
Les régions du sud et du centre, habituellement arides, subissent ainsi un risque croissant d’inondations soudaines, tandis que les zones montagneuses sont exposées à des hivers plus longs et plus rigoureux. Les autorités marocaines ont engagé plusieurs programmes de gestion des risques climatiques et de prévention des catastrophes naturelles, mais la fréquence accrue de ces événements met à l’épreuve les capacités d’intervention et d’adaptation du pays.



