Tunisie : la justice rejette une nouvelle demande de libération de Nabil Karoui


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Nabil Karoui
Nabil Karoui

Alors qu’il est arrivé en deuxième position du premier tour de la Présidentielle en Tunisie, obtenant ainsi son ticket pour le second tour du scrutin, l’homme d’affaires Nabil Karoui, pour une nouvelle fois, a vu la Cour rejeter sa demande de libération provisoire. Le candidat restera-t-il en prison durant le second tour des élections ?

Pour une toute nouvelle fois, les avocats de Nabil Karoui, candidat qui va disputer le second tour des élections présidentielles, ont vu la demande de libération de leur client rejetée, le mercredi 18 septembre par la cour. « Le juge a refusé de statuer, se déclarant incompétent »,  a indiqué un de ses avocats. Cependant, l’avocat Me Kamel Ben Messoud qui avait déposé, mardi, la demande de libération chez le juge d’instruction, a déclaré : « nous allons faire appel ».

Rappelons que c’est la troisième fois que les juridictions se déclarent incompétentes face au cas du candidat Nabil. Lire aussi Nabil Karoui restera en prison. De multiples questions taraudent l’esprit des citoyens et de tous ceux qui suivent de près cette situation. Que se passera-t-il si le candidat détenu devenait président ? Et comment la Tunisie s’est-elle retrouvée dans cette situation de vide juridique ?

Nabil Karoui incarcéré, c’est la femme du candidat aux élections présidentielles, Salwa Smaoui, qui mène la campagne électorale de son mari avec détermination. Son implication dans la campagne du premier tour a joué un rôle déterminant, plaçant son époux en lice pour le second tour.

Pour être passé au deuxième tour, le candidat a salué, depuis la prison, ce jour extraordinaire dans une lettre écrite à ses partisans. Son épouse a également prononcé des mots encourageants à l’égard du candidat privé de sa liberté depuis le début de cette course.

« Félicitation Nabil. J’espère que tout ce travail que tu as fait ne sera pas vain ». Elle continue en disant « je m’adresse à toi en tant qu’épouse et mère de tes enfants. Tu as entamé une grève de faim pour deux raisons : parce qu’ils ont voulu étouffer ta voix et parce qu’ils ont décidé de ne pas te laisser voter. Les gens ont ressenti ton injustice, ton peuple a parlé pour toi. Tu n’as pas voté, mais lui il a voté pour toi ».

Bien que l’avenir du candidat reste incertain, il n’a pas abandonné et aujourd’hui le peuple a trouvé en lui les qualités pour diriger le pays. En attendant le second tour qui s’annonce serré, des élections auront lieu le 6 ou le 13 octobre d’après l’instance chargée des élections.

Rappelons que durant cette même période d’élections, l’ancien Président de la Tunisie, Ben Ali, est mort le jeudi 19 septembre 2019, alors qu’il avait 83 années.

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