
Lors des célébrations du titre de champion du MC Alger, une bousculade au stade du 5-Juillet a provoqué la mort de trois personnes et blessé plus de 80 autres. Le drame a éclaté après l’effondrement d’une barrière de sécurité, plongeant les supporters et les joueurs dans la stupeur. Les autorités ont réagi rapidement, exprimant leur solidarité et mobilisant les structures de santé.
Ce qui devait être un moment de liesse populaire s’est transformé en tragédie au stade du 5-Juillet-1962 à Alger. Alors que les supporters du MC Alger célébraient le neuvième titre de champion d’Algérie de leur club face au NC Magra, une barrière de sécurité a cédé sous la pression de la foule, entraînant la chute de plusieurs personnes depuis une tribune. Le ministère algérien de la Santé a confirmé le décès de trois personnes et un total de 81 blessés.
Réaction immédiate des autorités après le drame
La cérémonie de remise du trophée a été annulée sur le champ. Les joueurs, visiblement sous le choc, ont quitté le terrain dans la confusion. Ce drame, survenu dans l’un des stades les plus symboliques du pays, a immédiatement suscité une onde d’émotion à travers tout le territoire. En effet, la fête venait de virer au drame.
Dès l’annonce des faits, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a présenté ses condoléances aux familles des victimes via le réseau X (anciennement Twitter). Une délégation ministérielle, menée par le ministre de la Santé Abdelhak Saihi, s’est rendue dans les hôpitaux d’Alger pour constater de visu l’état des blessés et évaluer les dispositifs médicaux mis en place. Les ministres de la Jeunesse et de la Communication, Mustapha Hidaoui et Kamal Sidi Saïd, accompagnaient également la délégation.
Une mobilisation sanitaire rapide et coordonnée
Cette initiative avait pour but de manifester la solidarité des autorités avec les victimes, de vérifier la qualité de la prise en charge et de saluer l’engagement du personnel médical, paramédical et administratif. Le ministère de la Santé a fourni un bilan détaillé : 38 blessés ont été accueillis au CHU de Beni Messous, 27 à l’hôpital de Ben Aknoun, et 16 à celui de Bab El Oued. À ce jour, 70 blessés ont pu regagner leur domicile après avoir reçu les soins nécessaires, tandis que 11 restent en observation.
Le ministre Saihi a insisté sur le maintien de la vigilance médicale et sur l’accompagnement complet des victimes jusqu’à leur rétablissement. Il a salué l’engagement des soignants, de la sécurité et du personnel administratif, rappelant que leur efficacité avait permis d’éviter un bilan encore plus lourd. Le gouvernement a réaffirmé sa volonté de tirer toutes les leçons de ce drame, notamment en termes de sécurité dans les enceintes sportives.
Une tragédie qui résonne au-delà des frontières
Notons que plusieurs événements similaires ont endeuillé les stades africains au fil des années. En janvier 2022, à Yaoundé (Cameroun), huit personnes avaient perdu la vie et des dizaines d’autres avaient été blessées lors d’un mouvement de foule à l’entrée du stade d’Olembé, pendant la Coupe d’Afrique des Nations. Ce drame avait fait ressortir les failles en matière d’organisation et de gestion des foules lors de grands événements sportifs.
En février 2001, le stade d’Accra (Ghana) avait été le théâtre de l’un des pires drames du football africain : 126 morts dans une bousculade provoquée par l’usage de gaz lacrymogène par la police pour disperser la foule. Plus récemment, en janvier 2024, un mouvement de panique à Kinshasa (RDC), lors d’un match de qualification pour la CAN, avait fait plusieurs blessés graves.