Tidjane Thiam : le chef de l’opposition ivoirienne se résigne mais annonce continuer à se battre pour la victoire


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Tidjane Thiam, chef de l’opposition ivoirienne, a quitté la présidence de son parti tout en réaffirmant son engagement pour les élections de 2025. Écarté de la présidentielle d’octobre en raison de litiges liés à sa double nationalité, il reste déterminé à mener la lutte. Radié de la liste électorale, Thiam conteste cette décision, tandis que le Président Ouattara n’a pas encore dévoilé ses intentions pour un nouveau mandat.

Le principal chef de l’opposition ivoirienne, Tidjane Thiam, a affirmé qu’il se retirait de son poste de chef du parti, mais qu’il continuerait à mener la lutte afin de remporter les élections après avoir été empêché de se présenter à la présidence en octobre.

Tidjane Thiam radié de la liste électorale

« Dans l’intérêt du parti, j’ai décidé de confier mon mandat de président du parti à vous, les militants », a déclaré Thiam dans un discours publié lundi sur les réseaux sociaux. « Cette décision ne modifie en rien l’engagement que j’ai pris en décembre 2023 de mener personnellement notre parti à la victoire en octobre 2025 ». Le Président Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, n’a pas encore indiqué s’il envisageait de se représenter, mais a déclaré qu’il était impatient de « continuer à servir mon pays ».

La campagne de Tidjane Thiam pour la Présidence de ce pays d’Afrique de l’Ouest a été asphyxiée par des conflits concernant sa nationalité, car les candidats à la présidence ne peuvent pas avoir la double nationalité. Thiam est né en Côte d’Ivoire et a renoncé à son passeport français en mars pour se présenter au poste de Président. Cependant, un tribunal d’Abidjan l’a radié de la liste électorale le mois dernier, affirmant que l’homme politique de 62 ans avait perdu sa nationalité ivoirienne lorsqu’il avait acquis la nationalité française en 1987.

Tidjane Thiam face à une contestation judiciaire

Thiam fait également face à une contestation judiciaire de son élection à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Union démocratique africaine (PDCI), après qu’un membre du parti a également contesté sa nationalité ivoirienne au moment de son élection. Le vice-président du PDCI, Ernest N’Koumo Mobio, a pris la tête du parti par intérim après l’annonce de Thiam et a appelé à « la cohésion, la sérénité et la discipline ». Ernest N’Koumo Mobio a convoqué une réunion du parti lundi matin en raison de « l’urgence liée à la situation politique ».

Trois autres figures de l’opposition ont également été exclues de la course présidentielle, dont l’ancien Président Laurent Gbagbo, en raison de condamnations judiciaires. Thiam a dénoncé des irrégularités, mais les autorités ont régulièrement rejeté les allégations d’intervention politique dans le processus électoral, affirmant que les décisions sont prises par un pouvoir judiciaire indépendant.

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