Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale 2025 aux Nations Unies


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Drapeau de l'Organisation des Nations Unis
Drapeau de l'Organisation des Nations Unis

À l’occasion du 80e anniversaire de la Charte des Nations Unies, les dirigeants mondiaux se réunissent à New York pour une session historique placée sous le signe du multilatéralisme renouvelé. Entre commémorations symboliques et défis contemporains urgents, cette semaine de haut niveau s’annonce comme un moment charnière pour l’avenir de la coopération internationale.

Les dirigeants mondiaux se réuniront à New York la semaine prochaine pour la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, s’ouvrant sur le thème « Meilleurs ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits humains ».

Cette session historique intervient dans un contexte de défis mondiaux croissants et d’appels urgents à une action multilatérale renouvelée. Cet événement annuel marque également cette année le 80e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte de l’Organisation des Nations Unies.

Une programmation dense entre commémorations et urgences contemporaines

La semaine de haut niveau débutera le 22 septembre par une journée complète de sommets et de commémorations, notamment : le 80e anniversaire de l’ONU, un moment consacré aux Objectifs de développement durable (ODD) et les 30 ans de la Conférence mondiale sur les femmes de Pékin. Les dirigeants participeront également à la conférence sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, un sujet particulièrement préoccupant et important.

Du 23 au 29 septembre, présidents, Premiers ministres et monarques se succéderont sur le podium de la salle de l’Assemblée générale pour exposer leurs visions concernant la paix, le développement, les droits humains et l’action collective face aux défis mondiaux croissants.

Au programme figurent également un sommet biennal sur le financement du développement durable, un sommet sur le climat, le lancement d’un dialogue mondial sur la gouvernance de l’intelligence artificielle, la réponse mondiale aux maladies non transmissibles et à la santé mentale, ainsi que l’examen de la situation des musulmans Rohingyas et d’autres minorités au Myanmar.

Des réformes budgétaires d’ampleur pour moderniser l’Organisation

Cette semaine se tient alors que le Secrétaire général des Nations Unies a dévoilé, mardi 16 septembre 2025, son plan de réforme et de réduction budgétaire à fort impact pour les États membres. Les mesures annoncées prévoient une réduction de « plus de 15% du budget régulier », soit environ 500 millions de dollars, et la suppression d’environ 19% des postes financés par cette partie du budget. Les réductions toucheront également les comptes d’appui aux opérations de maintien de la paix.

Philémon Yang
Philémon Yang

Une réorganisation des services a été annoncée lors de cette présentation, notamment le regroupement du service de paie de l’Organisation entre New York, Entebbe et Nairobi, ainsi que la libération de deux immeubles en location à New York. En clôturant officiellement la précédente session annuelle de l’Assemblée, le Secrétaire général de l’ONU a tenu à rendre hommage à Philémon Yang, président sortant de cette session.

Il a notamment salué le travail du Camerounais dès les premiers jours de son mandat, en particulier lors du Sommet de l’avenir et de la présentation du Pacte pour l’avenir, présenté comme un socle de réformes pour adapter l’ONU à un monde en mutation. « Il a présidé l’Assemblée générale avec sagesse, vision et compétence, tout en œuvrant à forger des solutions multilatérales et en portant une voix forte pour l’Afrique », a commenté António Guterres.

Si la semaine de haut niveau suscite toujours un élan d’intérêt chez les citoyens du monde, marquant notamment le 80e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies et de sa Charte, son Secrétaire général a tenu à replacer l’ONU dans le contexte de sa création au sortir de la Seconde Guerre mondiale : « La force des Nations Unies dépendait de l’engagement des pays à regarder au-delà de leurs seuls intérêts nationaux et à envisager ce que nous pouvions accomplir en nous tenant unis. Cette vérité est tout aussi essentielle aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a quatre-vingts ans. »

Cette déclaration suscite néanmoins des questions sur le rôle de l’ONU en 2025 face aux crises diplomatiques, sécuritaires et climatiques, et surtout face à la montée en puissance de l’extrémisme dans le monde.

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Franck Biyidi est diplômé de l'IRIC (Institut des Relations Internationales du Cameroun) je suis spécialiste des relations internationales au sein de la Francophonie et de l'Union Africaine et de tout ce qui touche la diplomatie en Afrique francophone
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