RDC : des voix appellent à la réparation du préjudice après la suppression de la taxe RAM


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Des acteurs socio-politiques plaident pour la réparation du préjudice subi après la suppression de la taxe sur le registre des appareils mobiles (RAM). La mesure a été prise par gouvernement congolais, lors du Conseil des ministres, portant sur l’adoption du projet de décret fixant les modalités des calculs et les taux de revenus de prestation de l’autorité de régulation du secteur des télécommunications.

La suppression de la taxe RAM n’altère pas les revendications des acteurs socio-politiques qui plaident pour la réparation du préjudice et la traçabilité de l’argent perçu par cette redevance « impopulaire ». Pour le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), la suppression de cette taxe est « une demi-victoire pour tous ceux qui se sont mobilisés contre ce vol en bande organisée au sommet de l’Etat ».

Dans une publication sur ses pages, la LUCHA exige que « l’argent prélevé depuis l’instauration de RAM soit remboursé aux consommateurs lésés », réclamant « que toute la lumière soit faite sur les responsabilités dans ce vol organisé ». Même son de cloche pour Joël Lamika, militant du mouvement citoyen consommateurs lésés. « La suppression de la taxe RAM n’est pas un cadeau. C’est le résultat d’une série d’actions et des manifestations de pression contre un gouvernement fantoche qui visiblement, ne sait pas hiérarchiser ses priorités », a-t-il écrit.

Saluant la suppression de cette taxe, le député Juvenal Munubo, député membre de la coalition au pouvoir, a indiqué qu’il reste « à savoir le volume et la destination des sommes d’argent déjà collectées illégalement ainsi que les modalités de leur remboursement aux consommateurs lésés ». « Nous attendons le remboursement de l’argent escroqué. Allez jusqu’au bout de la logique », a lancé, pour sa part, le défenseur des droits de l’Homme, Me Jean-Claude Katende,

Instaurée depuis septembre 2020, officiellement, la taxe RAM a pour objectif d’optimiser la sécurité et la qualité de service des réseaux mobiles sur le territoire national, de lutter efficacement contre la contrefaçon des appareils mobiles en déconnectant les appareils identifiés comme non-conformes et de combattre le vol des appareils mobiles en bloquant les appareils déclarés volés. Sa suppression, qui entre en vigueur dès le 1er mars prochain, intervient après plusieurs manifestations d’indignation dans la classe socio-politique en RDC.

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