Présidentielle au Togo : Faure serein, Fabre menaçant


Lecture 2 min.
Faure Gnassingbé

Le président sortant, Faure Gnassingbé, affrontait ce jeudi 6 candidats de l’opposition dans un scrutin qui a connu un fort taux d’abstention. Jean-Pierre Fabre, son plus sérieux rival, a mis en garde contre toute tentative de fraude électorale.

Notre correspondant au Togo

Faure Gnassingbé a voté ce matin au camp Gnassingbé Eyadema de Lomé. Habillé d’un costume carrelé bleu-ciel, il est arrivé sous les applaudissements de ses sympathisants. « Je suis venu accomplir mon devoir civique comme tout Togolais. (…) C’est au peuple de décider de celui qui va gagner. Je reste tout de même confiant », a déclaré le candidat du RPT, à l’issu de l’accomplissement de son devoir civique.

Faure Gnassingbé

Quant à Jean-Pierre Fabre, sérieux adversaire du président sortant, il avait, lui, un ton plutôt menaçant. « J’ai parcouru le pays du sud au nord, et j’ai entendu la nécessité de changement des Togolais. La volonté de changement est unanimement exprimée par les populations. C’est pourquoi je mets en garde ceux qui seront tentés par les modifications des votes. Les Togolais n’accepteront pas qu’on modifie leur vote. Et cette population, je lui demande d’être à l’écoute », a déclaré le candidat de l’UFC et du FRAC, après son vote dans son fief, au C.E.G Kodjoviakopé.

Un fort taux d’abstention

Jean-Pierre Fabre

En début d’après-midi, la forte mobilisation constatée dans la matinée a vite fait place à la rareté des électeurs dans les bureaux de vote. Ce phénomène est expliqué par certains par la perte des cartes d’électeurs de plusieurs votants, ainsi que par le fait que nombre d’entre eux ne soient pas inscrits sur la liste électorale. « La sensibilisation a été mauvaise », a constaté un électeur rencontré dans un centre à Bè gare, fief réputé proche de l’opposition. D’autres expliquent ce fort taux d’abstention par la psychose née de la présidentielle de 2005.

Selon plusieurs sources, aucun incident n’a été signalé sur le territoire. Le dépouillement vient de commencer, et il est difficile de pronostiquer sur une tendance. Pendant toute la durée du scrutin, la capitale n’a connu aucune activité. Lomé était quasi morte. La vie a repris son cours normal à 17 heures (heure locale), moment où les centres de vote devaient officiellement cesser leurs travaux. Cependant, certains bureaux de votes ont fermé leurs portes bien avant cette heure.

Plus de 3,2 millions de Togolais étaient appelés aux urnes ce jeudi pour une élection présidentielle qualifié d’élection test par plusieurs observateurs de la scène internationale.

Suivez Afrik.com sur Google News Newsletter