Patassé règle ses comptes


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Drapeau de Centrafrique
Drapeau de Centrafrique

Le président centrafricain Ange-Félix Patassé n’a toujours pas digéré le coup d’Etat manqué du 28 mai dernier. Les têtes continuent de tomber à Bangui. Le ministre de la Défense, Jean-Jacques Démafouth, a été démis de ses fonctions et mis  » à la disposition de la justice « .

Les soldats libyens continuent d’assurer la sécurité présidentielle à Bangui, la capitale centrafricaine. Le président Ange-Félix Patassé n’a pas fini de régler ses comptes suite au coup d’Etat manqué du 28 mai dernier. Craint-il un nouveau putsch ? Après avoir fait une purge dans les rangs subalternes de l’armée et de l’administration, il s’attaque aux gros poissons, impliqués selon lui, dans le putsch raté. Le ministre de la Défense, Jean-Jacques Démafouth, a été démis de ses fonctions et  » mis à la disposition de la justice « . En clair, il a été arrêté car  » Il est accusé d’avoir joué un rôle dans les derniers événements « , explique le porte-parole de la Présidence.

La grande purge a commencé

Trois autres membres du gouvernement sont sur la sellette. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Thédorore Bikoo, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Robert Zana, un proche du Président Ange-Félix Patassé, et le secrétaire d’Etat au Désarmement, Michel Doyéné sont entendus par la commission chargée de faire la lumière sur le coup d’Etat du 28 mai dernier.

Nominations. La résidence du président centrafricain a été mitraillée pendant près de quatre heures. Et cela, Ange-Félix Patassé ne le pardonne pas à ses services de sécurité. Il a limogé les anciens responsables pour nommer des hommes qui lui sont proches. Il y a eu une valse à la tête de la gendarmerie, à la Direction générale des services de renseignements et au Secrétariat général du ministère de l’Intérieur. Le président verrouille tous les postes clés en plaçant ses hommes. Mieux, il a demandé à son  » frère  » Moamar Khaddafi de laisser les troupes libyennes à Bangui jusqu’au dénouement final de cette crise.

Dans le même temps, la femme de l’ancien président centrafricain André Kolingba, qui était réfugiée dans l’ambassade de France à Bangui avec ses trois enfants, a quitté la représentation diplomatique ce week-end, pour une destination inconnue. Les autorités centrafricaines ne décolèrent pas. Elles accusent la France de vouloir soustraire  » des accusés  » à la justice centrafricaine. Bangui attribue le coup d’Etat à l’ancien président, le général Kolingba, toujours en fuite. L’ambassade de France se contente de confirmer le départ de Mame Kolingba sans autre précision. Le dossier n’est pas clos.

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