
Depuis Washington, le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a surpris plus d’un observateur. En marge d’un sommet de haut niveau tenu le 9 juillet 2025 à la Maison Blanche, le chef de l’État gabonais a publiquement soutenu la candidature de Donald Trump au Prix Nobel de la Paix.
Une prise de position aussi inattendue que symbolique, qui relance le débat sur le rôle controversé de l’ancien président américain dans la résolution de conflits internationaux.
Un soutien clair exprimé depuis la Maison Blanche
En visite officielle aux États-Unis, Brice Oligui Nguema a profité d’un échange avec plusieurs chefs d’État africains pour afficher son appui à l’idée d’une récompense prestigieuse pour Donald Trump. Évoquant ses initiatives diplomatiques, notamment dans les Grands Lacs africains, le président gabonais a estimé que l’ex-locataire de la Maison Blanche méritait « pleinement » une reconnaissance mondiale pour ses efforts en faveur de la paix. Pour lui, Trump suit les traces d’illustres prédécesseurs tels que Obama ou Carter, eux-mêmes lauréats du Nobel.
Trump, artisan de la paix entre la RDC et le Rwanda ?
Le dossier qui semble avoir le plus pesé dans l’opinion d’Oligui Nguema est l’intervention diplomatique américaine entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Alors que la CEEAC a échoué à plusieurs reprises à rétablir la confiance entre les deux pays, le président gabonais salue « l’efficacité » de Donald Trump dans l’apaisement des tensions. Un parallèle osé, mais assumé : « C’est le président Trump qui ramène la paix dans cette zone », a-t-il déclaré, affirmant que ce rôle décisif justifiait une distinction mondiale.
Un appui africain au cœur d’une vague de soutiens internationaux
Le Gabon ne fait pas figure d’exception. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son homologue mauritanien Mohammed Ould El-Ghazouani ont eux aussi exprimé un soutien mesuré à une éventuelle nomination de Trump, tout en rappelant que seule l’instance Nobel est habilitée à trancher. À l’échelle mondiale, d’autres dirigeants comme Benjamin Netanyahu ont formellement appuyé l’idée, saluant son implication dans les Accords d’Abraham ou les cessez-le-feu au Moyen-Orient.
Un candidat controversé dans un monde toujours en conflit
Malgré ces marques de reconnaissance, la candidature potentielle de Donald Trump au Nobel de la Paix reste sujette à controverse. L’homme reste associé à une diplomatie imprévisible, comme en témoigne l’autorisation de frappes sur des sites nucléaires iraniens en juin, qui a refroidi l’enthousiasme de plusieurs soutiens internationaux. Les conflits en Ukraine ou à Gaza, où les États-Unis peinent à faire entendre leur voix, compliquent davantage l’image d’un artisan de paix incontestable.
Une sortie qui résonne au-delà des frontières gabonaises
En affichant son soutien à Trump, Oligui Nguema cherche-t-il à renforcer les liens stratégiques entre Libreville et Washington ? Ou souhaite-t-il se positionner sur l’échiquier diplomatique africain en mettant en avant une lecture pragmatique des équilibres mondiaux ? Quelles qu’en soient les motivations profondes, sa déclaration aura sans doute contribué à faire de la candidature de Donald Trump un sujet brûlant au cœur de la scène internationale. La décision finale du comité Nobel, prévue pour le mois d’octobre, dira si ce soutien aura porté ses fruits.