
Un mois après leur enlèvement dans l’État du Niger, au centre-nord du Nigéria, les 130 élèves retenus par des hommes armés ont été libérés. L’annonce, faite par les autorités, met fin à une tragédie qui illustre la persistance de l’insécurité dans les écoles du pays.
Une libération qui met fin à une épreuve nationale
Un mois après leur enlèvement, les 130 élèves kidnappés dans une école de l’État du Niger, au centre-nord du Nigéria, ont retrouvé la liberté. Leur libération, annoncée par les autorités nigérianes, met fin à une période de vive émotion dans le pays. Ce drame avait relancé le débat sur l’insécurité chronique frappant les établissements scolaires de cette région.
Les enfants avaient été enlevés le 21 novembre dernier, lorsque des hommes armés avaient pris d’assaut leur établissement scolaire, l’internat catholique St Mary dans le village de Papiri. Cette attaque s’inscrit dans une longue série de kidnappings de masse ciblant les écoles du nord du Nigéria, où des groupes criminels exploitent les failles sécuritaires pour extorquer des rançons aux familles et aux autorités.
Les circonstances exactes de la libération n’ont pas été détaillées. Le gouvernement a toutefois indiqué que les opérations de sécurité, combinées à des négociations, avaient permis d’obtenir le retour des enfants. La question d’un éventuel versement de rançon, pratique systématiquement niée par les autorités mais jugée fréquente par de nombreux observateurs, reste posée.
Une pression grandissante sur le gouvernement Tinubu
Les élèves libérés ont été pris en charge par les services médicaux pour évaluer leur état de santé après plusieurs semaines de captivité dans des conditions difficiles. Des cellules de soutien psychologique ont également été mises en place pour accompagner leur retour auprès de leurs familles.
Cette libération intervient alors que le président Bola Tinubu fait face à des critiques récurrentes sur son incapacité à endiguer les enlèvements de masse dans le nord du pays. Depuis l’enlèvement des lycéennes de Chibok en 2014 par Boko Haram, qui avait provoqué une onde de choc internationale, les kidnappings scolaires se sont multipliés.
Les enlèvements sont perpétrés principalement par des bandes criminelles motivées par l’appât du gain plutôt que par des considérations idéologiques.





