
Le football sahélien a vécu une journée mémorable ce mardi 11 novembre au Qatar. Les jeunes Étalons du Burkina Faso et les Aiglonnets du Mali ont décroché in extremis leur billet pour la phase à élimination directe de la Coupe du monde U17, confirmant la vitalité du football ouest-africain, avec la qualification il y a deux jours du Sénégal.
Le Burkina Faso maîtrise son destin face au Tadjikistan
Dos au mur après une défaite inaugurale face aux États-Unis (0-1) et une victoire solide contre la République tchèque (2-1), le Burkina Faso n’avait d’autre choix que de s’imposer face au Tadjikistan pour poursuivre l’aventure qatarie. Mission accomplie pour les poulains d’Oscar Barro qui ont dominé les débats avec autorité (2-0). Mais que ce fut compliqué.
Après une première période crispée et sans but, où les Burkinabè ont peiné à imposer leur rythme face à des Tadjiks entreprenants, le verrou a finalement sauté en seconde période. Cherif Barro a ouvert le score sur penalty à la 79e minute, récompensant enfin la domination territoriale de son équipe. Dans les arrêts de jeu, Eris Ouattara a scellé définitivement le sort de la rencontre (90+2e) sur une passe décisive de Mohamed Zongo, permettant aux Étalons de souffler et de célébrer cette qualification historique.
Cette victoire permet au Burkina de terminer deuxième de son groupe derrière les Etats-Unis.
Le Mali résiste héroïquement face à l’Arabie Saoudite
Dans le groupe L, le scénario était tout aussi tendu pour le Mali. Après un début de tournoi en fanfare contre la Nouvelle-Zélande (3-0), les Aiglonnets avaient subi un coup d’arrêt brutal face à l’Autriche (0-3). Face à l’Arabie Saoudite, les Maliens devaient impérativement éviter la défaite pour se qualifier.
Dans une rencontre disputée et tactique, où les deux équipes se sont neutralisées, le Mali a fait preuve d’une solidité défensive remarquable. Le gardien Lamine Sinaba s’est particulièrement illustré avec plusieurs arrêts décisifs, perpétuant ainsi la tradition malienne d’excellence dans cette catégorie d’âge.
Le match nul suffisait aux hommes d’Adama Diefla Diallo pour décrocher leur précieux sésame, soit comme deuxième du groupe, soit parmi les meilleurs troisièmes, mais pour ne pas rester sous la menace d’un but adverse, les Aiglons ont continué de pousser et finalement ils ont finalement trouvé l’ouverture deux fois à l’heure de jeu par Raymond Bomba d’abord à la 61′ puis par Ibrahim Diakité à la 67′.
Un rayonnement continental dans l’adversité
Ces qualifications revêtent une dimension particulière pour deux nations confrontées à des défis majeurs. Le football devient un formidable vecteur d’espoir et d’unité nationale, offrant aux populations des moments de fierté collective dans un contexte sahélien tourmenté.
Le parcours du Burkina Faso témoigne de la qualité du travail effectué dans les centres de formation locaux, notamment Planète Champion et l’académie Majestic, qui continuent de produire des talents malgré des moyens limités.
Pour le Mali, cette qualification s’inscrit dans une tradition d’excellence dans les compétitions de jeunes. Les Aiglonnets, habitués des phases finales mondiales, ont su gérer la pression d’un match couperet avec la maturité de vétérans. L’académie JMG de Bamako et le centre Salif Keita peuvent être fiers de leurs protégés qui perpétuent l’héritage du football malien.
Pour le Burkina Faso et le Mali, l’aventure continue avec l’espoir de créer l’exploit face aux meilleures nations mondiales de la catégorie. Les deux sélections sahéliennes abordent désormais la phase à élimination directe avec des ambitions renouvelées. Prochain rendez-vous à partir de vendredi 14 novembre pour les huitième de finales.



