Maroc : que vaut Mohammed VI face au Coronavirus, sans Lalla Salma ?


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Lalla Salma et le roi Mohammed VI du Maroc
Lalla Salma et le roi Mohammed VI du Maroc

Au Maroc, c’est une guerre farouche que mènent le roi Mohammed VI et son équipe gouvernementale contre le Coronavirus, qui est loin d’être gagnée, d’autant que le royaume vient d’enregistrer son second cas de décès. En ces temps d’absence ressentie de la princesse Lalla Salma.

Alors que la maladie de Coronavirus gagne du terrain au Maroc, qui vient d’enregistrer son deuxième décès des suites de la maladie, pour un total de 44 cas confirmés, le gouvernement, réuni autour du roi Mohammed VI, tente de juguler l’épidémie. Une batterie de mesures a été prise à cet effet. Notamment, la suspension des liaisons aériennes et maritimes avec les pays contaminés, mais aussi et surtout, l’interdiction des rassemblements ayant ainsi entraîné la fermeture de tous les lieux de rencontre. Y compris les mosquées.

Pour un pays musulman, ancré dans la religion, c’est dire que l’heure est grave. Extrêmement grave qu’aucune solution, aucune idée, aucun apport n’est de trop. C’est d’ailleurs ce qu’à compris le milliardaire chinois, Jack Ma, qui a décidé de casser sa tirelire, pour venir en aide aux pays africains avec à la clé des millions de matériels médicaux offerts, notamment des kits, des masques et autres combinaisons pour les aider à faire face à cette pandémie qui, comme l’a souligné le Président français, Emmanuel Macron, reste un ennemi invisible.

Cette ennemi invisible, sournois et sans pitié, a contraint toutes les nations à fédérer leurs forces pour le combattre, comme le préconise l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Cet organisme qui n’a de cesse appelé à la vigilance des populations, mais aussi à la prise en charge correcte des personnes infectées ou potentiellement vulnérables. Cette OMS qui, le jeudi 22 mai 2017, décernait à Lalla Salma, par le biais du Dr Mahmoud Fikri, directeur régional de la structure pour la Méditerranée Orientale (EMRO), la médaille d’or pour son action et ses engagements dans la lutte contre le cancer au Maroc ainsi que dans le monde.

Que vaut un grand homme sans une grande dame derrière ?

L’engagement de Lalla Salma qui, déjà en 2006 avait été nommée Ambassadrice de bonne volonté de l’OMS pour la promotion de la prévention et de la lutte contre cancer, a été validé comme étant sa faille. Aujourd’hui, au Maroc, comme partout dans le monde d’ailleurs, il n’est point question de cancer. Certes. Il est question, plutôt, de Coronavirus. Sauf que, encore une fois, aucun apport n’est à négliger, puisse-t-il être en lien avec la santé. Et sur ce coup, une présence de Lalla Salma et de sa Fondation, l’expérience de la princesse, au plan national et international, ne peuvent en aucun cas être de trop.

Aujourd’hui, le royaume est fragilisé, comme tous les pays du monde d’ailleurs, face au tueur en série, sans état d’âme, qu’est le Coronavirus. Mohammed VI tente, oui, le roi essaie, autant que possible, de limiter les dégâts. Mais n’y parvient pas. Car, le souverain vient d’enterrer son second compatriote. Oui, un autre Marocain est mort des suites du Covid-19, à Salé. Et 38 autres personnes, des Marocains pour la plupart, ont engagé le combat contre le mort. Une présence de Lalla Salma, ne serait-ce pour apporter conseil, ou même un sourire de réconfort aux Marocaines et Marocains, ne saurait être de trop.

Fusse-t-elle encore au royaume. Fusse-elle encore en vie. Pour autant, une chose est sûre, Lalla Salma, en cette période de crise sanitaire aiguë, manque aux Marocaines et aux Marocains. Cette grande dame manque forcément au grand homme qu’est Mohammed VI, qui, quoiqu’on puisse lui reprocher, aura presque tout tenté pour rassurer et sauver son peuple, qui lui réclame juste de ramener à la maison… maman Salma. Pardon, Lalla Salma.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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