Mali : la garde à vue de Choguel Maïga prolongée jusqu’au 18 août


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Choguel Maïga
Choguel Maïga

Au Mali, l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga reste en garde à vue au Pôle économique et financier depuis le 12 août. Sa détention, prolongée jusqu’au 18 août, constitue un fait inédit pour un ancien chef de gouvernement. Les conditions de son arrestation suscitent l’inquiétude de ses proches, alors que ses téléphones lui ont été confisqués et que les visites sont interdites. Le dossier est désormais entre les mains de la Cour suprême, qui devra décider de son sort.

L’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga reste sous le feu de l’actualité. Depuis son arrestation le 12 août, il est maintenu en garde à vue au Pôle national économique et financier de Bamako. Sa détention, prolongée jusqu’au 18 août, soulève des interrogations et alimente les inquiétudes de ses partisans, alors que son dossier est désormais entre les mains de la Cour suprême.

Une détention record pour un ancien chef de gouvernement

Si sa garde à vue se poursuit jusqu’à lundi, Choguel Maïga aura passé six jours dans les locaux du Pôle économique et financier. Un fait inédit pour un ancien Premier ministre malien, signe de la sévérité de l’enquête en cours. L’homme politique, qui a dirigé le gouvernement entre 2021 et 2024 avant d’être limogé en novembre dernier, est soupçonné de détournement de deniers publics.

Selon des sources proches de l’ancien Premier ministre, les conditions dans lesquelles il est retenu ne sont pas sans susciter des inquiétudes. Ses téléphones portables lui auraient été confisqués et les visites lui sont interdites, plongeant sa famille et ses proches dans l’incertitude. Bien qu’aucun traitement physique dégradant n’ait été rapporté, ses conditions de vie restent difficiles : il passerait une partie de ses nuits assis, faute d’un minimum de confort.

Un dossier désormais entre les mains de la justice suprême

Le dossier de Choguel Maïga a été transféré à la Cour suprême de Bamako, qui doit l’entendre lundi. C’est à la chambre criminelle qu’il reviendra de trancher : inculpation ou non, placement sous mandat de dépôt ou mise en liberté. Cette décision sera déterminante pour l’avenir politique de celui qui fut un temps un allié du régime avant de perdre la confiance des autorités de transition.

Au-delà des accusations, le cas Choguel Maïga revêt une dimension hautement politique. Pour ses partisans, sa détention prolongée s’apparente à une volonté d’écarter une figure gênante de la scène nationale. Pour ses détracteurs, elle illustre au contraire la volonté des autorités de renforcer la lutte contre l’impunité et la corruption au sommet de l’État.
En attendant le verdict de la Cour suprême, le Mali retient son souffle.

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Fidèle K est journaliste et rédactrice spécialisée, passionné par l'Afrique et ses dynamiques politiques, culturelles et sociales. A travers ses articles pour Afrik, elle met en lumière les enjeux et les réalités du continent avec précision et engagement.
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