Madagascar : la Grande Ile perd ses touristes


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Drapeau de Madagascar
Drapeau de Madagascar

Baisse record de la fréquentation des hôtels au premier semestre de cette année. Les professionnels du tourisme mettent en cause les campagnes contre le tourisme sexuel.

Les taux de fréquentation des hôtels malgaches ont accusé une baisse de 20% à 30% au premier semestre 2000, selon le président de la Maison du tourisme, Ampy Augustin Portos, cité par le quotidien  » Midi Madagaskira  » du 11 septembre.

Et l’opérateur touristique de s’en prendre à  » la campagne de désinformation  » sur le tourisme sexuel dont le pays ferait les frais. Après la pêche, le tourisme est la seconde source de devises de Madagascar.

Partout dans le monde, des associations des droits des femmes et de protection de l’enfance, comme l’UNICEF, tentent d’attirer l’attention sur ce phénomène qui connaîtrait, notamment à la faveur de la proximité avec l’île française de La Réunion, une recrudescence alarmante.

Renforcement de la législation

En France, de nombreuses voix s’étaient élevées, à l’occasion du Salon Mondial du Tourisme, pour dénoncer ces dérives, notamment dans la région de Morondava où, assure le journal  » Mad On Line « , les cas de prostitution juvénile se multiplient à l’envi avec parfois la complicité active ou tacite de certains tours operators.

Lors d’un test réalisé en 1999 sur un échantillon de 216 191 individus, le Laboratoire national de référence, LNR, a recensé 242 personnes infectées par le virus du Sida. En l’absence de campagnes menées à plus large échelle, de nombreuses inquiétudes se font jour au sujet de la propagation de la maladie sur la Grande Ile.

Pour Ampy Portos le tourisme sexuel géré par une organisation structurée « qui s’adonne à un véritable trafic de jeunes femmes et même d’adolescents (…) n’existe pas à Madagascar « .

Depuis avril 1999, Madagascar a durci sa législation contre la pédophilie, aggravant les peines prévues par le code pénal. Les outrages publics à la pudeur commis en présence d’un mineur sont désormais passibles d’un à trois ans de prison et d’une amende allant de 5000 à 20 000 FF.

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