
Ce mardi 26 août 2025, Madagascar a gravé son nom dans l’histoire du football africain ! Au terme d’une demi-finale épique face au Soudan au stade Benjamin Mkapa de Dar es Salaam, les Barea ont décroché leur première qualification pour une finale continentale au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) en s’imposant 1-0 après prolongation.
Cette qualification historique incarne l’aboutissement d’un parcours exemplaire, celui d’une équipe qui a su transformer ses rêves en réalité concrète sur les pelouses africaines. Pour la première fois de son histoire, Madagascar disputera une finale de compétition majeure de la CAF.
De l’ombre à la lumière
L’aventure des Barea au CHAN 2025 ressemble à un conte de fées moderne. Après des débuts difficiles en phase de groupes avec un match nul contre la Mauritanie et une défaite face à la Tanzanie, pays hôte, Madagascar semblait condamné à un retour prématuré à la maison. Pourtant, grâce à une victoire cruciale contre la République centrafricaine et un succès décisif face au Burkina Faso (2-1) en barrage, les protégés de Romuald Rakotondrabe ont su renverser la vapeur.
Cette capacité de résilience n’est pas nouvelle chez les Barea. Trois ans seulement après avoir décroché la troisième place au CHAN 2022, les Barea s’offraient la seconde demi-finale de leur histoire, confirmant que leur présence parmi les meilleurs n’est plus un accident mais une ambition légitime.
Le moment charnière de cette campagne reste sans conteste la victoire face au Kenya en quart de finale. Dans l’antre du Safaricom Stadium Kasarani de Nairobi, devant un public totalement acquis aux Harambee Stars, les Barea ont une nouvelle fois démontré leur mental d’acier pour se qualifier aux tirs au but (4-3), après un match nul 1-1 au terme des prolongations.
Le gardien emblématique de Madagascar, Michel « Toldo » Ramandimbisoa, s’est mué en héros de cette soirée, repoussant le tir de Mike Kibwage avant qu’Omija ne manque la balle de match.
Romuald « Rôrô » Rakotondrabe architecte du succès
Derrière cette épopée se cache un homme : Romuald Rakotondrabe, surnommé affectueusement « Rôrô« . L’entraîneur estime que la victoire contre le Kenya a transformé l’état d’esprit de son groupe : « La victoire contre le Kenya, devant son public et à domicile, a été très bénéfique sur le plan psychologique pour notre équipe« . Sa philosophie est claire et efficace : « Notre force réside dans notre unité. C’est notre esprit d’équipe qui nous a portés. Nous avons des joueurs capables de faire la différence, et nous croyons maintenant en la puissance du collectif« .
Le symbole des Barea, cette race de zébu sauvage malgache, prend ici tout son sens. Pour les Malgaches, le baréa connote non seulement la puissance, le pouvoir et la richesse, mais aussi ses qualités physiques qui lui permettent d’endurer toute épreuve et résister à tous les obstacles.
Toky Rakotondraibe : le sauveur des Barea
Face au Soudan ce mardi, Madagascar a vécu l’un des scénarios les plus dramatiques de l’histoire du football africain. Au terme d’un match haletant qui s’est terminé 1-0 après prolongations, les Barea ont décroché leur qualification pour la finale dans des circonstances extraordinaires.
Le héros de cette soirée mémorable porte le nom de Toky Rakotondraibe, auteur du but décisif à la 116e minute, sur une passe de Rafanomezantsoa, qui offre à Madagascar sa première finale historique. Cette réalisation survient dans un contexte particulièrement difficile, Madagascar évoluant à dix depuis la 79e minute et l’expulsion de Fenohasina Razafimaro pour un deuxième carton jaune.
Cette victoire à dix contre onze pendant près de 40 minutes (prolongations comprises) restera gravée dans les annales du football malgache comme l’une des performances les plus courageuses et déterminées de l’histoire des Barea.
À Antananarivo comme dans toute la Grande Île, l’euphorie est à son comble après cette victoire. Samedi 30 août à Nairobi, Madagascar affrontera le vainqueur de la seconde demi-finale entre le Maroc et le Sénégal pour tenter de décrocher le premier titre continental de son histoire. Après un tel parcours héroïque, plus rien ne semble impossible pour les Barea !