Le choléra aggrave la situation sanitaire au Soudan


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Cholera
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Alors que le Soudan traverse une crise sans précédent du fait de la guerre, le choléra vient aggraver la situation. Au moins 274 cas ont été recensés à l’Est du pays où les populations sont exposées du fait des combats.

Fin août, l’Organisation des Nations Unies avait tiré la sonnette d’alarme sur la situation au Soudan. « Cette guerre alimente une urgence humanitaire aux proportions épiques », avait déploré Martin Griffiths. « Ce conflit qui s’étend – ainsi que la faim, les maladies et les déplacements de population qu’il entraîne – menace désormais d’emporter tout le pays », avait poursuivi le coordinateur des Nations Unies pour les Affaires humanitaires.

« Plus les combats se prolongent, plus leur impact est dévastateur. Dans certains endroits, il n’y a déjà plus de nourriture. Des centaines de milliers d’enfants souffrent de malnutrition sévère… Ils risquent de mourir de façon imminente s’ils ne sont pas soignés… A Kadugli, le chef-lieu du Kordofan-Sud, les réserves de nourriture ont été entièrement épuisées… Les affrontements et les barrages routiers empêchent les humanitaires d’atteindre les personnes affamées », avait insisté l’ONU.

« 274 cas suspects de choléra, dont 19 décès »

« Le conflit a décimé le secteur de la santé, la plupart des hôpitaux étant hors service », avait poursuivi Martin Griffiths. Non sans faire état de maladies qui se propagent dans tout le Soudan. Citant la rougeole, le paludisme ou la dengue, le responsable onusien avait prédit le chaos. Ce « conflit prolongé au Soudan pourrait faire basculer toute la région dans une catastrophe humanitaire », avait mis en garde le coordinateur des Nations Unies pour les Affaires humanitaires.

Et mercredi soir, le ministère soudanais de la Santé confirmait les craintes de l’ONU. Le choléra commence à s’installer dans le pays où les moyens sont extrêmement limités. Ce du fait de la violente guerre qui oppose l’armée régulière aux paramilitaires des Forces de soutien rapide. Entre le 28 août et le 26 septembre, « les localités d’Al Qadarif ont signalé 274 cas suspects de choléra, dont 19 décès », a indiqué le gouvernement soudanais.

L’OMS, l’UNICEF et Médecins sans frontières mobilisés

Des équipes de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) et de l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour la protection de l’enfance) sont déployées sur le terrain. Elles appuient les actions du ministère soudanais de la Santé dans l’État d’Al Qadarif. Selon le gouvernement, Médecins sans frontières gère deux centres pour traiter les cas de choléra dans l’État d’Al Qadarif, à l’Est du pays.

L’Organisation mondiale de la Santé a déclaré, mardi, qu’une épidémie de choléra et de dengue avait été signalée, dans l’Est du Soudan. C’est dans cette partie du pays que des milliers de personnes se réfugient pour fuir les combats sanglants. Au Soudan, le secteur de la Santé souffre, depuis le 15 avril dernier, lorsque l’armée et les Forces de soutien rapide ont déclenché les hostilités. Plus de 3 000 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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