L’Algérie renoue avec la France, le Maroc à l’étroit ?


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Mohammed VI, roi du Maroc
Le roi du Maroc, Mohammed VI

Alors que la France et l’Algérie ont tourné la page de la brouille diplomatique, le Maroc, lui, ne démord toujours pas. Le roi Mohammed VI campe sur sa ferme position vis-à-vis d’Emmanuel Macron. Les détails.

Le Président français, Emmanuel Macron, et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont fumé le calumet de la paix. Vendredi, les deux dirigeants ont officiellement tourné la page de la dernière crise diplomatique entre leurs deux pays. Il a fallu un échange téléphonique pour que les deux annoncent leur volonté de continuer à renforcer la coopération entre Paris et Alger.

Alger et Paris ne veulent plus d’un malentendu

Et selon un communiqué de l’Elysée, « le Président Abdelmadjid Tebboune a informé le chef de l’État du retour en France de l’ambassadeur d’Algérie dans les prochains jours ». Au cours de cet entretien téléphonique, les deux chefs d’État ont levé les « incompréhensions » liées à la brouille autour de la militante franco-algérienne, Amira Bouraoui. Paris et Alger ne s’arrêtent pas là.

En effet, Tebboune et Macron ont « convenu de renforcer les canaux de communication », afin « d’éviter que ne se renouvelle ce type de malentendus regrettables », a précisé la Présidence française. La tension entre les deux pays était née de ce que l’Algérie avait appelé une « exfiltration » de la journaliste Amira Bouraoui. Frappée d’une interdiction de sortie du territoire algérien, la militante a finalement rallié la France par avion via la Tunisie.

Rabat rumine sa colère contre Paris

Alger, qui avait indexé les services secrets français et jugé cette opération « illégale », avait rappelé son ambassadeur à Paris, Saïd Moussi, pour consultations. Une page déjà tournée, avec le coup de fil entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune. Pendant ce temps, Mohammed VI rumine toujours sa colère contre la France, l’Europe de façon générale. En cause, une position du Parlement Européen, que le Maroc continue de sanctionner.

Le 19 janvier dernier, en effet, le Parlement européen a adopté une résolution. Dans celle-ci, les eurodéputés s’inquiétaient de la liberté de la presse au Maroc. La résolution du Parlement européen faisait également état d’allégations de corruption pesant sur le royaume. Un acte de trop avait estimé Rabat. Et le Maroc n’avait pas tardé à réagir en mettant fin aux fonctions de son Ambassadeur à Paris.

Abdelmadjid Tebboune attendu an France

Le pic de la situation est la « malaise diplomatique » créé au Gabon où des sommets ont été atteints. En effet, alors qu’il séjournait dans ce pays d’Afrique Centrale, Mohammed VI n’a même pas cherché à rencontrer le Président Emmanuel Macron, en visite chez Ali Bongo. Un incident qui a attiré l’attention à l’international. Et on apprend que le souverain marocain est rentré dans son pays, il y a quelques jours, après plus de trois mois passés au Gabon.

Et pendant que le royaume chérifien continue de prendre ses distances vis-à-vis de la France, Paris et Alger poursuivent leur rapprochement. Le Palais de l’Élysée informe, en effet, que le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, est attendu an France, en mai prochain. Un rapprochement entre Paris et Alger dans un contexte de grandes manœuvres diplomatiques entre la France, l’Algérie et le Maroc.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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