Jeudi, le Conseil constitutionnel sonnera le clap de fin de la présidentielle au Cameroun


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Drapeau du Cameroun
Drapeau du Cameroun

Après onze jours d’attente et de tensions politiques, le Conseil constitutionnel camerounais s’apprête à proclamer les résultats officiels de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Cette annonce, prévue jeudi 23 octobre à 10h30 au Palais des Congrès de Yaoundé, mettra fin aux spéculations et aux contestations qui ont marqué la période post-électorale, notamment suite aux déclarations du candidat d’opposition Issa Tchiroma Bakary.

Jeudi 23 octobre 2025 à 10h30, le Conseil constitutionnel camerounais proclamera les résultats de l’élection présidentielle, lors d’une audience solennelle qui se déroulera dans ses locaux provisoires au Palais des Congrès de Yaoundé, la capitale du pays. C’est donc au cours de cette audience que les Camerounais connaîtront leur nouveau président officiellement élu.

La vie politique camerounaise franchira ainsi une étape cruciale et décisive au terme d’une campagne dynamique et d’un engouement marqué dans l’échiquier politique. Malgré la situation tendue au lendemain du scrutin, avec les déclarations du candidat de l’opposition Issa Tchiroma Bakary, le Conseil constitutionnel du Cameroun demeure l’unique institution autorisée à proclamer les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre, conformément à la loi. Il présentera donc le verdict de ce scrutin qui a révélé un double visage : d’une part l’ancrage territorial du président Paul Biya, et d’autre part la forte dynamique de l’opposition qui préfigure déjà l’enjeu des prochaines élections dans ce pays, à savoir les élections législatives.

Si les Camerounais se sont demandé pourquoi la procédure de proclamation des résultats prenait autant de temps, il est important de savoir que le traitement des résultats au Cameroun est manuel. C’est la raison pour laquelle un certain délai est nécessaire pour que tous les résultats des procès-verbaux collectés au niveau des bureaux de vote puissent parvenir aux commissions départementales de supervision. Ces commissions doivent ensuite avoir le temps de les traiter également manuellement, puis de les centraliser au niveau de la Commission nationale de recensement général des votes. Cette dernière prend à son tour le temps de gérer minutieusement ces données avant de les transmettre au Conseil constitutionnel pour examen, traitement et publication des résultats.

ELECAM, l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, avait ainsi l’obligation de démontrer sa solidité dans la transmission des résultats et le respect du processus électoral.

Le respect des délais

Après la clôture des bureaux de vote au soir du 12 octobre, le dépouillement dans chaque bureau de vote, puis la transmission des procès-verbaux à la commission locale de vote, ensuite à la commission départementale de supervision, et enfin à la Commission nationale de recensement général des votes, tous ces délais ont été respectés.

Cependant, ils ont soulevé quelques contestations çà et là, avec pour certains acteurs de ce processus des pertes de biens matériels causées par certains zélés se réclamant de l’opposition. Cette opposition, qui soupçonne l’annonce d’une victoire du président Paul Biya, conteste depuis quelques jours les résultats potentiels, bien que chaque candidat ait été représenté dans toutes les commissions précitées afin de garantir la transparence tout au long du processus.

Si l’attente des résultats a généré des tensions minimes dans certaines localités, les délais impartis devaient être respectés, car ce sont eux qui permettent de sécuriser les résultats dans un processus de traitement manuel.

Un Cameroun en paix et prospère a toujours été le pari de ceux qui prétendent devenir président dans ce pays, et cela sera encore le cas cette fois pour ce pays désireux d’être un exemple en toutes circonstances pour l’Afrique centrale en particulier, et l’Afrique en général.

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Franck Biyidi est diplômé de l'IRIC (Institut des Relations Internationales du Cameroun) je suis spécialiste des relations internationales au sein de la Francophonie et de l'Union Africaine et de tout ce qui touche la diplomatie en Afrique francophone
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