Guinée Conakry : peine d’emprisonnement de 6 à 12 mois contre les auteurs de la contestation du 14 octobre


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Justice (illustration)
Justice (illustration)

Le mardi 22 octobre 2019, le tribunal de Conakry, capitale de la Guinée, a condamné les principaux instigateurs de la manifestation de contestation du 14 octobre dernier contre la révision de la Constitution, à des peines allant de 6 à 12 mois d’emprisonnement ferme.

Le coordinateur du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), Abdourahamane Sanoh, a écopé de 12 mois de prison ferme. Ibrahima Diallo, responsable des opérations du front ; Sékou Koundouno, responsable chargé des stratégies et de la planification ; Mamadou Baïlo Barry, responsable de l’ONG Destin en Main ; et Alpha Soumah ont été, quant à eux, condamnés à 6 mois d’emprisonnement ferme.

Trois autres prévenus ont été relaxés après l’audience. Il s’agit du journaliste blogueur Abdoulaye Oumou Sow ; du membre de la cellule Balai Citoyen, Mamadou Bobo Bah ; et du frère cadet du coordinateur du FNDC, Mamadou Sanoh, qui a été interpellé par les forces de l’ordre alors qu’il était à la recherche de son frère Abdourahamane Sanoh. Les soutiens et familles des prévenus estiment que la justice a été corrompue et des cris de colère ont accueilli l’annonce du verdict.

Le procureur et les avocats de la défense veulent interjeter appel

Un des avocats du collectif de 14 maîtres qui ont plaidé le relâchement des prévenus, a annoncé que la défense n’est pas satisfaite du jugement rendu et prévoyait de faire appel de la décision de justice. Le procureur, pour sa part, est également contre la décision rendue. Il avait requis une peine de 5 ans contre les prévenus. Il envisagerait aussi une procédure d’appel qu’il transmettra à la cour d’appel de Conakry.

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