Guinée Conakry : la riposte d’Alpha Condé face aux violentes manifestations contre son troisième mandat


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L'ex-Président guinéen, Alpha Condé
L'ex-Président guinéen, Alpha Condé

Après avoir pris le soin de confier la coordination des réactions officielles du gouvernement à son Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, le Président Alpha Condé, ayant entièrement suivi le déroulement des violentes manifestations du 14 et du 15 octobre depuis son palais à Sekhoutoureya, a pris la décision de sévir. Ces manifestations, menées par l’opposition pour dire non au troisième mandat d’Alpha Condé, ont fait 9 morts d’après un bilan officiel.

Présentées comme un moyen insurrectionnel contre sa volonté de briguer un troisième mandat, ces manifestations sont en réalité, selon le Président, une façade et une ruse de ses adversaires politiques pour le déchoir. Alpha Condé a donc pris les commandes et ordonné une riposte sanglante. Il a ordonné le confinement de ses deux adversaires, Cellou Dalein et Sidya Touré, dans leurs lieux de résidence respectifs et la consignation des forces de l’ordre dans les casernes.

Dans l’après-midi du 15 octobre, il a convié son premier conseiller spécial, Rachid Ndiaye, et l’équipe de la communication de la Présidence à une réunion urgente de crise. Cette réunion a tourné essentiellement autour de la stratégie à adopter pour combattre les fakes news (vidéos et images). Il s’agit, en réalité, de prétendues scènes issues des manifestations, mais qui sont en réalité truquées ou filmées dans d’autres pays, et qui sont largement diffusées sur les réseaux sociaux.

Dans le but de structurer une riposte médiatique, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a diffusé en interne, le 18 octobre, un document de contextualisation de ces manifestations qui ont fait 9 morts.

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