Une fausse rumeur annonçant une aide de 930 euros de l’URSSAF pour les autoentrepreneurs, largement relayée sur WhatsApp, Facebook et TikTok, a suscité espoirs et confusion, notamment parmi les autoentrepreneurs algériens en France. Face à cette désinformation virale, l’URSSAF a publié un communiqué officiel niant catégoriquement l’existence de cette aide. L’organisme a précisé qu’aucun dispositif de ce type n’a jamais été mis en place, visant à contrer la propagation de fausses informations.
Depuis quelques jours, une rumeur annonçant une aide exceptionnelle de 930 euros versée par l’URSSAF à tous les autoentrepreneurs s’est propagée à grande vitesse sur les réseaux sociaux. De nombreux Algériens résidant en France, souvent très actifs sous le régime de l’autoentrepreneuriat, ont été particulièrement réceptifs à cette annonce qui promettait un soutien financier bienvenu en période d’incertitude économique.
Un démenti clair de l’URSSAF
Le message s’est diffusé massivement via des plateformes comme WhatsApp, Facebook ou TikTok, alimentant espoirs et confusions. Face à l’ampleur de cette désinformation, l’URSSAF a été contrainte de publier un communiqué officiel afin de démentir catégoriquement l’existence de cette aide.
Dans son communiqué, l’URSSAF a affirmé de manière explicite que cette prétendue aide de 930 euros n’a jamais existé. Il ne s’agit ni d’un dispositif ponctuel ni d’un programme en cours. L’organisme précise : « Aucune aide de ce type n’est proposée par l’URSSAF ». La clarification vise en particulier les membres des communautés professionnelles ou communautaires qui relaient activement les informations sur les aides disponibles pour les indépendants.
Escroqueries et collecte frauduleuse de données
Ce type de rumeur est diffusé dans un climat d’instabilité réglementaire. En effet, les mesures de soutien aux travailleurs indépendants en France sont régulièrement ajustées en fonction des décisions gouvernementales, notamment depuis la crise sanitaire. Cela alimente la confusion, surtout parmi les populations actives telles que les Algériens de France, dont une grande partie est inscrite sous le régime d’autoentrepreneur dans des domaines comme la livraison, la restauration rapide, ou les services à la personne.
Au-delà de la simple rumeur, certains messages liés à cette prétendue aide dissimulent des tentatives d’escroquerie. Ils incitent les destinataires à fournir des données personnelles via des formulaires non officiels ou à cliquer sur des liens frauduleux. Les victimes potentielles sont souvent membres de groupes communautaires algériens sur les réseaux sociaux, où les échanges sur les bons plans ou les aides sociales sont très fréquents.
Des aides bien encadrées et officielles
Ce type de manipulation touche aussi d’autres ressortissants africains. Par exemple, des Ivoiriens et des Sénégalais installés en France et exerçant en tant qu’indépendants ont également été ciblés par des campagnes similaires, recevant des messages leur promettant des aides fictives s’ils remplissaient certains formulaires ou partageaient leurs données bancaires.
L’URSSAF rappelle que les aides existantes pour les autoentrepreneurs, qu’ils soient Français ou étrangers résidant légalement sur le territoire, sont rigoureusement encadrées. Elles répondent à des critères précis comme une baisse significative du chiffre d’affaires, une fermeture administrative ou encore un soutien ciblé en cas de catastrophe sanitaire. L’Algérien, le Malien ou encore le Camerounais travaillant en tant que livreur ou coiffeur indépendant n’est éligible à une aide qu’en fonction de ces critères, disponibles sur le site officiel de l’URSSAF.
Vaste campagne de phishing
Le cas des Algériens de France n’est pas isolé. De nombreux ressortissants marocains, congolais ou encore guinéens résidant en France ont été confrontés à des arnaques similaires. En 2021, un groupe d’autoentrepreneurs originaires du Bénin à Marseille avait été la cible d’un faux programme d’aide prétendument soutenu par Pôle Emploi et l’URSSAF, aboutissant à une vaste campagne de phishing.
