Entretien exclusif avec Kassim Coulibaly, vice-président de la Fédération malienne de football


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Kassim Coulibaly dit Yambox
Kassim Coulibaly dit Yambox

Les Aigles du Mali sont qualifiés en huitièmes de finale de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations, terminant à la tête du groupe F avec 7 points (4 buts marqués et 1 encaissé). Un bilan satisfaisant, pour le moment, selon le vice-président de la Fédération malienne de football et chef de mission de la délégation malienne au Cameroun, Kassim Coulibaly alias « Yambox ».

Entretien de notre Envoyé spécial au Cameroun

Le Mali vient de se qualifier pour les huitièmes de finale de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, quel bilan tirez-vous de la phase de poules ?

Le bilan est positif, parce qu’on avait dit qu’il fallait qu’on arrive à sortir premier de notre groupe, c’est ce qui a été fait. Le bilan est satisfaisant, pour le moment. Je peux dire que notre participation a été bonne, mais je ne dirais pas très bonne. Le football, ce sont les buts et nous n’avons pas marqué beaucoup de buts. Mais nous n’en avons encaissé qu’un seul. Donc, nous espérons, comme les autres grandes nations de football, arriver à progresser d’une manière convenable, pour qu’au niveau des huitièmes de finale, qu’on puisse franchir cette étape pour atteindre les quarts de finale.

Le Mali va affronter la Guinée Equatoriale, en huitièmes de finale, une équipe qu’il avait battue deux fois sur le score identique de 1-0, lors de leurs deux dernières confrontations à Bamako et à Malabo…

Pour le moment, je ne peux rien dire de l’actuelle performance ou forme du football équato-guinéen. Mais, je sais que c’est un football très diversifié, parce qu’ils ont beaucoup de nationalités dans leur équipe. Donc, c’est un petit pays, qui a su vraiment amener beaucoup de potentialités pour porter ses couleurs. À cette étape de la Coupe d’ Afrique, toutes les équipes se valent. Tous ces pays qu’on appelait des « petites nations », sont devenus grands aujourd’hui.

Vous avez vu l’Algérie qui est détentrice du trophée, elle est rentrée au pays. Nous préparons cette seconde étape des huitièmes de finale contre les Équato-guinéens avec beaucoup de respect pour eux. Ce n’est pas parce qu’on les avait battus deux fois lors de nos dernières confrontations, ce n’est pas la même équipe, j’en suis sûr. Il y a eu aussi des changements chez eux. C’est à nos jeunes et à l’encadrement technique de faire le nécessaire, pour qu’on puisse aller en quart de finale.

Le Mali vient de perdre un de ses grands fournisseurs dans le domaine du football, du nom de Banou Makadji. Que retenez-vous de l’homme ?

Je rends hommage à la mémoire de Banou Makadji, qui est un frère et un ami. Je vous fais une confidence, la première fois que je suis entré à la Fédération malienne de football, dans le comité exécutif, c’était grâce à la proposition de Banou Makadji, à la place d’un membre du nom de Diabaté. À l’époque, il n’était pas Colonel, mais il est aujourd’hui Général et je le félicite. A l’époque, c’était Tidiane Niambélé qui était président de la Fédération malienne de football.

Avec la disparition de Banou, c’est un homme d’une très grande valeur qu’on a perdu aujourd’hui. Il était l’homme du peuple et aidait tout le monde. Jovial et courtois, il a beaucoup fait pour le football malien et celui de sa région, Koulikoro. Il a exporté le football malien et était l’ami intime des Ivoiriens. Tout le monde le connaît dans ce football. C’est un digne fils du pays qu’on a perdu aujourd’hui. Le football malien a perdu un grand monsieur. Un grand artisan du football malien, qui donnait des équipements à toutes les équipes. Que le paradis soit sa dernière demeure.

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