Dondra entre en scène : l’UNIR dévoile son champion pour la présidentielle


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Henri-Marie Dondra
Henri-Marie Dondra

Investi candidat de l’UNIR pour la présidentielle de décembre 2025, l’ancien Premier ministre Henri‑Marie Dondra entre officiellement en campagne. Porté par une désignation sans contestation, il mise sur la refondation de l’État et la transparence électorale pour séduire une Centrafrique encore marquée par l’instabilité.

Bangui a vibré, les 16 et 17 mai 2025, au rythme du congrès extraordinaire de l’Unité Républicaine (UNIR). À l’issue de deux jours de débats menés tambour battant, le parti a porté sans surprise son fondateur, l’ancien Premier ministre Henri‑Marie Dondra, au rang de candidat officiel pour la présidentielle prévue en décembre. Dans une salle parée de vert et blanc, militants et invités de tous bords ont entériné cette investiture, première étape d’une campagne qui s’annonce âpre dans une Centrafrique toujours en quête de stabilité.

Une désignation à l’unanimité

« Candidat naturel » : c’est le qualificatif choisi par la porte‑parole Gilda Benam pour signifier que l’UNIR n’a pas tergiversé. L’enthousiasme de la base, les applaudissements nourris et l’absence d’opposition interne ont scellé le sort du vote. Pour Henri‑Marie Dondra, qui a quitté la primature en 2022, ce retour sous les projecteurs réveille l’espoir de bâtir « un État fort, doté d’institutions solides ».

Dans son premier discours de candidat, Dondra a déroulé un credo en trois mots : sécurité, gouvernance, capital humain. Reconstruire l’armée, doter la République centrafricaine d’institutions crédibles et investir dans l’éducation figurent parmi ses priorités. « Tout le combat, a‑t‑il martelé, c’est de remettre l’État sur ses deux pieds. » Un message qui veut répondre aux défis d’un pays où l’emprise des groupes armés et la fragilité des administrations restent criantes.

Les ombres familiales et les crispations politiques

Si l’ambiance du congrès était au consensus, la candidature Dondra n’efface pas les tensions. Deux de ses frères croupissent toujours en prison, poursuivis pour un présumé complot visant à empoisonner le chef de l’État, Faustin‑Archange Touadéra. Présents dans la salle, figures de l’opposition, de la majorité et de la société civile ont appelé à un apaisement nécessaire afin que la compétition électorale ne tourne pas à la vendetta politique.

Dondra l’assure : sa priorité immédiate est d’obtenir des garanties sur la régularité du scrutin. Matériel électoral, fichier des électeurs, contrôle indépendant : autant de dossiers qu’il veut placer sur la table dès les prochaines semaines, quitte à rouvrir le débat sur certains articles controversés de la nouvelle Constitution. « Autant de questions qui fâchent, mais qu’il faudra trancher », prévient‑il, conscient que sa crédibilité dépendra de la manière dont il défendra un processus électoral « libre et transparent ».

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