Covid-19 : une progression lente en Afrique subsaharienne et plus inquiétante au Maghreb


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Coronavirus en Afrique situation le 23 mars 2020
Coronavirus en Afrique situation le 23 mars 2020

Avec une moyenne de 200 nouveaux cas par jour, l’épidémie de coronavirus progresse doucement sur le continent africain. Mais, outre des inquiétudes sur la fiabilité des chiffres, il apparait que le virus ne semble pas affecter l’Afrique de la même façon selon les régions. La situation au Maghreb ainsi qu’au Sénégal et au Burkina-Faso est inquiétante.

Officiellement l’Afrique compte 1 394  personnes infectées par le Covid-19 selon les derniers chiffres de l’OMS et sur les trois derniers jours l’augmentation est d’environ 200 cas par jour, très loin des taux de croissance de l’épidémie en Europe ou aux Etats-Unis. Mais ces éléments cachent des situations très diverses selon les régions du continent.

Le Maghreb compte plus de la moitié des cas africains, l’Egypte en tête avec 294 cas, suivi par l’Algérie (201), le Maroc (109) et la Tunisie (75). C’est peut être en Algérie que la situation est la plus inquiétante, le corps médical ayant tiré l’alarme et le pays compte 17 décès alors que les éléments venant d’Egypte sont relativement peu nombreux mais le nombre de mort du coronavirus semble plus limité avec 10 cas seulement.

En Afrique de l’Ouest, c’est le Burkina et le Sénégal qui sont au centre des préoccupations. Le Burkina Faso a 75 cas officiels et déjà 3 décès liés à la maladie. Mais surtout le Sénégal avec 67 cas attire les regard de la communauté scientifique mondiale car le grand rassemblement religieux de Touba pourrait être un facteur de transmission du virus.

Enfin, en Afrique Centrale, la RDC qui sort tout juste d’un long combat victorieux contre le virus Ebola voir le coronavirus apparaitre sur plusieurs zones de son immense territoire, rendant plus compliqué le confinement de la maladie.

Dernier pays particulièrement touché l’Afrique du Sud qui compte 275 personnes infectés, mais qui dispose de moyens médicaux relativement moderne pour faire face à une éventuelle progression de l’épidémie.

Au final, l’impact sanitaire est, pour l’instant, encore très limité, mais la facture économique risque d’être plus salée avec le confinement des pays européens, la chute prévisible de la croissance mondiale et les difficultés à venir de pays producteurs de pétrole, dont font partie plusieurs pays africains.

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