COP15 : la Côte d’Ivoire et le Ghana appellent à lever les « discriminations » sur les prix du cacao


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Cacao
Cacao (illustration)

La COP15, qui se tient actuellement à Abidjan, a été l’opportunité pour le Ghana et la Côte d’Ivoire d’appeler à protéger le couvert forestier non sans dénoncer la «discrimination» sur les prix d’achat du cacao.

C’est lors d’une conférence de presse conjointe, en marge de la Cop15, que la Côte d’Ivoire et le Ghana, réunis dans le cadre du comité Economie et commercialisation à l’initiative des deux pays, ont signé une déclaration commune, en vue de protéger leurs intérêts dans les transactions autour du cacao. Les deux pays étant de grands producteurs de ces noix. Les acteurs ivoiriens et ghanéens ont appelé à l’identification des mesures visant à instaurer les conditions adaptées pour une application sincère du mécanisme de fixation du prix du cacao.

Mieux, ils ont recommandé aux pays, notamment européens, grands producteurs et consommateurs de chocolat, d’opter pour une définition plus juste du Cacao durable. Alex Assanvo, secrétaire exécutif de l’initiative «Cacao Côte d’Ivoire Ghana», a indiqué que «la Côte d’Ivoire et le Ghana cumulent, à eux deux, plus de 60% de l’offre mondiale de cacao. Mais à court, moyen et long terme d’autres pays producteurs de cacao vont se joindre à nous, pour faire changer les choses». Non sans dénoncer une forme de discrimination sur les prix d’acquisition de cette denrée.

Les acteurs de l’initiative «Cacao Côte d’Ivoire Ghana», mise sur pied par les chefs d’État ivoirien, Alassane Ouattara, et ghanéen, Nana Akufo-Addo, ont toutefois dénoncé la politique du deux poids deux mesures. Surtout que l’objectif premier de cette initiative est d’offrir de meilleures conditions de vie aux planteurs de leurs deux pays. Raison pour laquelle, ils disent ne pas comprendre «qu’on refuse de payer 2600 dollars américains la tonne de notre cacao», pour «s’empresser d’acheter à 7200 dollars américains la tonne du cacao produit dans une petite forêt en Chine».

Cette pratique a été imputée à «des industriels européens». Ce qui a le plus choqué les acteurs de l’initiative «Cacao Côte d’Ivoire Ghana», c’est que «personne n’a interpellé la Chine sur le risque potentiel de déforestation».

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