Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a saisi l’opportunité de l’ouverture de la 15ème Conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sècheresse pour appeler au respect de l’engagement de Paris.
La 15ème Conférence des parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sècheresse (CNULC) s’est ouverte, ce lundi 9 mai 2022, à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire. Occasion saisie par le Président ivoirien pour appeler à tenir l’engagement à mobiliser les 100 milliards de dollars par an, afin d’aider les pays en développement à conduire leur adaptation aux changements climatiques et leur transition énergétique.
Au total cinq mille délégués et au moins mille experts prenant part aux travaux qui dureront deux semaines, vont débattre autour du thème «Terres. Vie. Patrimoine : D’un monde précaire vers un avenir prospère». Réitérant son appel aux pays développés à réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre, Alassane Ouattara a lancé un cri du cœur. «Agissons vite, agissons ensemble pour donner vie à nos terres», a imploré le dirigeant.
Félicitant le FMI pour la mise en place du Fonds fiduciaire sur la durabilité en vue d’accompagner les pays à faibles revenus à faire face aux défis structurels, notamment les changements climatiques et les pandémies, Alassane Ouattara a alerté que le sommet se tient «dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement nos politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse».
Le Président ivoirien, qui a rappelé que son pays était particulièrement touché par la désertification et la délabrement des terres, a insisté que «la dégradation des sols affecte 52% des terres agricoles et menace 2,6 milliards de personnes. 12 millions d’hectares de terres arables sont perdus». Le dirigeant a en outre demandé aux institutions financières internationales de contribuer à hauteur de 1,5 milliard de dollars sur cinq ans, afin d’aider à faire face à ces défis majeurs.
Le Président Ouattara a aussi abordé la question du projet colossal dénommé «Initiative d’Abidjan» encore appelé «Abidjan Legacy Program», soulignant que ce programme «est non seulement conçu comme un modèle de gestion durable des terres, mais aussi un modèle de production durable, susceptible de créer des emplois». Le chef de l’Etat ivoirien a insisté que «c’est surtout un modèle qui peut être répliqué en Afrique et dans d’autres régions du monde».
A lire : Côte d’Ivoire : début de la COP 15 contre la désertification et la sècheresse
