
La Côte d’Ivoire est confrontée à une nouvelle flambée de choléra qui touche particulièrement le village de Vridi Akobrakre, près d’Abidjan. Cette crise sanitaire révèle les failles structurelles des quartiers précaires, où l’absence d’assainissement et d’eau potable favorise la propagation de la maladie.
Les autorités sanitaires réagissent, mais le défi reste immense face à une épidémie endémique aggravée par le changement climatique.
Une crise sanitaire qui révèle les fragilités des quartiers précaires
L’épidémie touche un village situé dans une zone particulièrement vulnérable. Enclavé entre mer et lagune, Vridi Akobrakre manque d’infrastructures de base. Faute de latrines, les habitants font leurs besoins en plein air, ce qui contamine l’eau qu’ils consomment. L’eau de boisson provient souvent de sources polluées. Cette crise sanitaire expose les fragilités structurelles des quartiers précaires d’Abidjan.
Une réaction rapide mais des défis persistants
Les autorités ivoiriennes affirment avoir pris la mesure de la situation. Les équipes d’intervention rapide ont désinfecté la zone, sensibilisé la population et distribué de l’eau potable. Les malades reçoivent des soins gratuitement. Toutefois, la précarité du village et l’endémicité du choléra en Afrique de l’Ouest soulèvent la question de la durabilité de ces mesures.
Une maladie de la pauvreté… et du climat
Le choléra, que l’Organisation mondiale de la santé décrit comme une « maladie de la pauvreté », prospère dans des contextes où l’assainissement est défaillant. Mais les causes ne se limitent pas à ces facteurs structurels. Le continent africain subit aussi les effets aggravants du changement climatique et du phénomène El Niño, qui perturbent les cycles de l’eau et accroissent les vulnérabilités. Selon les experts, cette conjonction de facteurs a multiplié par huit le nombre de décès liés au choléra en Afrique par rapport au Moyen-Orient.