
Dans un communiqué publié ce dimanche 27 juillet, le procureur de la République indique que Alino Faso a été retrouvé mort jeudi 24 juillet dans sa chambre de l’école de gendarmerie d’Abidjan où il était détenu depuis le mois de janvier. Le procureur précise aussi que les premiers éléments de l’enquête concluent à un suicide. L’activiste s’était récemment distingué par des prises de position très tranchées en faveur de la junte au pouvoir au Burkina Faso.
Alain Christophe Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, est mort en détention en Côte d’Ivoire. C’est ce qu’indique un communiqué du procureur de la République publié ce dimanche 27 juillet, quatre jours après la découverte du corps sans vie de l’activiste burkinabé, jeudi matin vers 7h30 dans sa chambre de l’école de gendarmerie d’Abidjan.
Le document précise que le médecin légiste a conclu à un suicide par pendaison. Selon les premiers éléments de l’enquête, Alino Faso a utilisé son drap de lit pour se donner la mort après avoir tenté en vain de se trancher les veines du poignet. Les investigations doivent maintenant déterminer les causes et les circonstances de son geste.
Alino Faso avait été interpellé par les forces de l’ordre ivoiriennes en janvier dernier. Si le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly s’était contenté de confirmer son arrestation « en bonne et due forme » sans qu’aucune information officielle ne soit jamais donnée sur les charges retenues contre lui, le communiqué du procureur de la République précise cette fois qu’il était notamment poursuivi pour « intelligence avec des agents d’un État étranger », « complot contre l’autorité de l’État » et « diffusion de fausses informations de nature à démoraliser la population ».
400 000 abonnés Facebook
L’influenceur, qui vivait en Côte d’Ivoire où il gérait un restaurant, était surtout connu pour son activisme social sur les réseaux sociaux où il appelait régulièrement les internautes à la mobilisation pour financer les soins de personnes en détresse. Fort de plus de 400 000 abonnés sur sa page Facebook et se définissant comme un « opérateur économique » et un « communicateur ». Cependant, il s’était distingué récemment par ses prises de position en faveur de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso.
Alors que les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont glaciales, les autorités ivoiriennes reprochaient à l’influenceur ses liens supposés avec des cyber-activistes des « Bataillons d’intervention rapide de la communication », accusés de relayer la propagande de Ouagadougou sur le net.