
Dans un contexte de guerre civile qui perdure depuis avril 2023, le Soudan fait face à une crise sanitaire majeure avec une épidémie de choléra qui a déjà causé plus de 2 300 décès. Cette situation dramatique s’aggrave dans un pays où les infrastructures médicales sont largement détruites et où les conditions humanitaires se détériorent de jour en jour.
Le Soudan a enregistré depuis juillet 2024 2 302 décès dus au choléra. Mardi dernier, le ministère de la Santé a annoncé un total de 91 034 cas de choléra dans 116 localités de 17 États depuis l’apparition de l’épidémie il y a un an.
Le communiqué officiel a indiqué qu’entre le 12 et le 18 juillet, un total de 1 307 cas de choléra a été répertorié. La localité de Tawila dans l’État du Nord Darfour compte le plus grand nombre d’infections avec 519 cas au cours de la semaine, tandis que celle de Bileil dans l’État du Sud Darfour a signalé le plus grand nombre de décès.
Le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations unies a récemment averti que la crise humanitaire au Soudan s’aggravait en raison de l’épidémie mortelle de choléra, des inondations et des retours massifs dans les zones mal desservies. Le Soudan connaît une flambée de plusieurs maladies telles que la dengue, le choléra et le paludisme associées à la saison des pluies, ce qui n’améliore pas la situation.
Un système de santé paralysé par le conflit
Le pays reste surtout en proie à un conflit entre les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de soutien rapide depuis avril 2023. Les combats ont tué des dizaines de milliers de personnes et déplacé des millions d’autres, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, aggravant la situation humanitaire.
À l’heure actuelle, on compte 70 à 80 % des établissements médicaux situés dans les zones de conflit du Soudan qui sont incapables de fonctionner normalement, et plus de 250 hôpitaux ont été contraints de fermer dans tout le pays à cause des conflits qui sont de plus en plus violents.